Je l'ai découvert tardivement avec "les naufragés du temps", achetés à la librairie de Filippini dans les années 80, mais il y a un tas d'autres choses de lui à lire et apprécier. Je ne lisais pas la presse communiste, le journal Vaillant où il sévissait (sic...), préférant les Tintin, Spirou et autres Pilote, moins connotés.
Mais je me souviens de ses planches originales d'un format gigantesque et de son trait élégant, inimitable, au pinceau. Un travail sur le noir et blanc somptueux. Un grand. Définitivement.
RIP, Paul...
Image © Didier Pasamonik
J'étais justement en train de feuilleter des recueils de "Vaillant" des années 57 / 60 !...
RépondreSupprimerAvec les débuts de Tabary, "Richard et Charlie", et "Rififi", dont la pression de quelques parents de petits lecteurs fit supprimer la publication ( à mon grand dam à l'époque ! ) parceque c'était trop " violent..." Quels cons.
Il y avait aussi l'excellent - bien qu'inégal - Le Guen et son "Jacques Flash" ou "Nasdine Hodja"; "Arthur le Fantôme" du talentueux et méconnu César; Les fameux "Pionniers de l'Espérance", du Grand Poïvet, et le "Capitaine Cormoran", de Paul Gillon.
"Pour que Vive la Flibuste" - et l'épisode précédent dont le titre ne me revient pas - sont pour moi ce que Gillon a fait de plus épuré, de plus parfait; un travail hallucinant sur le noir et blanc. J'ai envisagé de renoncer au dessin après avoir vu ça.
Lors d'un entretien que j'ai eu avec lui pour "Zoom" dans les années 80, je le lui ai dit, j'ai cru qu'il allait me baffer !... Il avait un rejet grave sur son travail passé.
C'était un maître. Et il aura dessiné jusqu'à son dernier souffle. Chapeau.