Si on vous propose un festival comme celui-là, à quoi ?
9 500 kilomètres de l'Hexagone et 11 heures d'avion ? Juste impensable de refuser en arguant préférer rester à la maison.
Les auteurs de BD sont certes par essence des gens casaniers, mais quand même pas fous au point de ne pas accepter une telle invitation, d'autant plus quand on souligne qu'il fait 30° en plein mois de décembre et que nous aurons du temps libre pour profiter de l'île en partant à sa découverte dès le lundi, jour de notre arrivée sur place...
... Du coup, ça ne vous surprendra pas, j'ai accepté !
1 - voyage 3 (sur 5)
29 novembre: décollage d'Orly Sud le dimanche soir.
Pour cause de COP21, je suis arrivé très tôt l'aéroport, patientant de longues heures assis dans le hall en regardant les chaines de télé sur mon iPad, le Wi-Fi étant gratuit dans l'aérogare.
Et au moment de passer à l'enregistrement, je retrouve peu à peu les auteurs invités qui sont sur le même vol. Le courant passe très bien, tous sont enthousiastes à l'idée de ce périple inattendu.
Pas mal d'auteurs sont venus accompagnés de leurs femmes, ce qui se comprend. Ces filles-là, on ne les voit pas à Monceau-les-Mines ou Metz, mais quand il s'agit de partir à l'autre bout du monde, logique: pas question de laisser le gars partir seul...
Célibataire désormais par la force des choses, je ferai le déplacement sans mon ex-moitié. Regrets, forcément. Ce genre de voyage se partage et se vit à deux. Mais c'est comme ça. "Morgen est auch ein tag !"
Autant le préciser d'emblée, onze heures dans un 747 en classe éco, c'est pas le plus plaisant. Le vol se passe de nuit, on dort pas ou alors cassé en deux sur le siège, on est mal installé et c'est le dos et les fesses en compote (putain de coccyx) qu'on arrive à bon port après avoir eu un petit frisson en survolant des régions qu'on sait plus qu'agitées et l'Océan Indien durant un bon moment.
Repas classique dans l'avion, avec ces plateaux de la Servair sans goût, ni bon ni mauvais et ensuite tenter de regarder un film avant de mettre un bandeau sur les yeux. Rien de SM, juste éviter la lumière crue de l'avion...
Noter qu'à l'aller, l'appareil n'est pas plein et que j'ai trois places vides à côté de moi. Ce ne sera pas le cas au retour, huit jours plus tard...Là on sera full jusqu'à la gorge ! Mais le retour de toute façon, c'est toujours plus rapide que l'aller. La fête est finie, on rentre chez nous.
Bref, note forcément moyenne parce que c'est le point le plus fastidieux du déplacement. C'est long. Ce n'est évidemment pas le fait de l'organisation. Ou alors il fallait nous faire voyager en business !
2 - accueil 5 (sur 5)
30 novembre. C'est avec plaisir que nous retrouvons à l'aéroport Philippe Pelaez qui est le président de cette édition et aussi un de mes collègues de Sandawe, éditeur chez qui il a plusieurs projets en cours. Je ne le connais pas vraiment, on ne s'est jamais vus mais on a instauré une amitié à distance depuis plusieurs mois, lui et moi. Et franchement, quel plaisir de se croiser "pour de vrai"...
Tout au cours du séjour, la qualité de l'accueil ne se démentira pas. La gentillesse des libraires, de nos hôtes et d'ailleurs de tous les gens que nous avons croisés sur l'île était bien agréable à vivre.
3 - hôtel 5 (sur 5)
Donc le Best Western de Saint Denis. Idéalement situé devant la mer et en sortie de la ville, la route principale qui fait le tour de l'île passe juste devant. Ultra pratique pour se retrouver. On est aussi à 300 mètres du Carré Cathédrale, l'endroit où nous allons signer quatre jours durant.
Les chambres sont confortables et classiques de ce genre d'endroit, Lit double, salle de bain correctement équipée, écran plat. Souci pour moi qui ai pris mon iPad pour rester en contact avec ma fille et gérer mes mails, le Wi-Fi est gratuit mais marche très mal. J'ai beau le signaler à la réception, en dépit d'un reboot du système à deux reprises, rien ne changera.
Alors OK, je reçois très bien si je suis... assis sur le siège des toilettes. Hormis cet emplacement, point de salut et encore moins de transmission. Autant dire que Skype ne marche qu'avec la voix et pas l'image. On fera avec.
Excellent petit déjeuner buffet, le matin.
J'ai testé le restaurant à midi une fois, ainsi que deux room-services le soir, tranquillement dans ma chambre.
La location de la voiture passe par l'hôtel aussi: Hertz m'a livré la voiture louée depuis la France quelques jours plus tôt directement, passant la récupérer ensuite également Je n'ai loué que pour deux jours pleins, le reste du temps étant assez pris par nos obligations... Pour réduire les frais, il avait été décidé de partager les voitures, j'avais trouvé avant de partir trois volontaires pour que je leur serve de chauffeur...
4 - repas 4 (sur 5)
L'organisation du festival ne pouvant être en permanence en notre compagnie, certains repas sont à notre charge. Mais néanmoins, nous récupérons chacun dans une enveloppe qui sera fournie à l'arrivée un carnet de tickets restaurant de 20 x 5 €. Très agréable et utile, j'en ai fait bon usage et au final, n'ai quasiment rien déboursé excepté quelques extras
Pour le reste, prise en charge et repas de qualité, y compris le dimanche soir, un "repas d'adieu". Nous avons aussi été quelques-uns a aller dîner chez l'organisateur de façon amicalement informelle...
Pour le midi, les petits restaurants autour du Carré Cathédrale étaient très bien. Un burger maison, aussi, dans un fast food local toujours dans le même quartier et une pizzeria très agréable juste à côté de l'hôtel. Le samedi soir, il y a un marché le long de la mer et des stands de woks et autres spécialités pour dîner "local", le tout à quelques mètres du Best Western.
5 - lieu 5 (sur 5)
On signe dehors. Seul obstacle, la chaleur. il fait 30° et le papier colle un peu sous la main quand on dédicace. Mais c'est un moindre mal.
Et puis si on juge le lieu en général, c'est très dépaysant pour nous et tellement agréable de penser qu'on est invités si loin dans cette île superbe qu'on ne va pas commencer à se plaindre en plus du climat...
6 - rencontres 5 (sur 5)
Je dois dire que l'ambiance d'un voyage tient au groupe avant tout. Et venant de France on était un certain nombre.
C'est clair: si on est avec des déplaisants, ce genre de séjour peut vite tourner au cauchemar. Mais la chance était avec nous. Le groupe d'auteurs invités était juste parfait. Pas d'ego démesurés, juste des gens biens, souriants, ouverts, ravis d'être là et contents d'être ensemble, sans que ce soit pesant ni imposé. Chacun a pu ainsi en toute liberté se balader et franchement c'était un des points forts du séjour. Parce que passer huit jours avec les mêmes personnes, en festival, ça n'arrive jamais. on se croise quelques heures, deux jours, trois au grand maximum et on n'a pas le temps de s'ennuyer... Ni de se disputer.
Il me faut également dire que les compagnes et femmes des auteurs étaient juste parfaites elles-aussi et que ça contribue à instituer une ambiance festive agréable dont je les remercie encore ici. Avec mention pour Martine, Nathalie et Céline qui se reconnaitront si elles lisent ces lignes.
Et évidemment toutes les autres filles du groupe.
Je remercie Philippe Pelaez et Carol, sa femme, pour deux soirées particulièrement agréables chez eux, en petit comité de copains... Tout ceci contribue forcément à rendre le séjour inoubliable.
Côté public, pas mal de monde et de belles rencontres, là aussi. Mention spéciale à la charmante personne qui m'a fait une ordonnance à l'arraché pour que je puisse soigner un oeil un peu abimé qui avait besoin d'une pommade qui ne se délivre en pharmacie qu'avec un papier médical...
Et puis la gentillesse des gens en dédicace permet toujours de croiser des vies qui se racontent, le temps d'un échange de part et d'autre de la table...
PS: J'ai bien compris qu'il y a fait quelques tensions locales entre organisateurs, mais ce n'est pas mon problème et de toute manière, c'est fréquent dans des manifestations organisées avec passion par des bénévoles qui s'investissent et font tout pour réussir leur événement. Les tensions et les disputes internes nous ont été épargnées et c'est l'essentiel.
De toute façon, à part la logique de remercier ceux qui nous invités et se sont cassés le cul pour ça, je n'ai pas à prendre parti ni à juger sans avoir tous les éléments en main. Et surtout pas pour une soirée baptisée "anti-Cyclone", alors que c'est précisément Cyclone qui m'invite, et paye pour ma venue environ 2 000 euros en comptant hôtel, avion etc...
7 - livres signés 4 (sur 5)
Je crois que tout le monde a bien bossé. Je n'ai pas vraiment eu de temps libre et les dédicaces se sont enchainées. pas mal de bouquins déjà achetés de mes séries précédentes, parfois abîmes par l'humidité avec des taches, le climat ne sied pas tellement aux BD, je crois... Mais aussi pas mal de ventes sur place, sans avoir quantifié, sur quatre jours de signatures, les piles sont bien descendues chez les quatre libraires qui se partageaient nos faveurs.
De toute façon ce n'est pas l'essentiel vu qu'on ne touche rien, les albums étant tous en "avance sur droits", comme je l'ai déjà expliqué ailleurs je crois...
Accueil hébergement: 5 * (sur 5)
Note globale: 8,7 (sur 10)
Je ne sais pas si j'y reviendrai: c'est un salon qui a lieu tous les deux ans et d'ici là de l'eau aura passé sous les ponts. Si on m'invite, je pense que j'y retournerai volontiers, tout en sachant qu'il faut laisser la place aux autres... Et puis est-ce prudent de revenir dans un endroit où on a de beaux souvenirs, sans risquer de les déflorer ?
Copains, copines Auteurs, si on vous y convie, allez-y, évidemment.
Waw ! Ca c'est cool !
RépondreSupprimerTu m'étonnes que c'était bien ! Avoue, tu as quand même hésité avant d'y aller ? Un tout chti peu ?
;o)
O.