25 mai 2006

Un Monte Cristo qui tarde à démarrer...

Dix jours sans poster ne signifient pas dix jours sans travail pour autant.

J'avance sur Ava qui se poursuit à son rythme, à raison de 3 pages dessinées par mois. J'ai commencé un "chemin de fer" pour Monte-Cristo avec la gageure de faire tenir les plus de mille pages du roman écrit par Dumas en 46 petites planches dessinées par mes soins.

Va falloir drôlement éluder et condenser. Simplifier, travailler par ellipses temporelles, flash back et raccourcis. C'est une mécanique peu évidente et forcément réductrice. Je ne sais pas comment font les autres dessinateurs pressentis pour les trois titres prévus en plus du mien, mais la problèmatique est assez ardue.

Comme le contrat définitif n'est toujours pas arrivé sur mon bureau et encore moins signé forcément, malgré une gentille lettre de bienvenue du commanditaire (une structure inconnue du nom d'Adonis), j'ai entamé un autre travail d'illustration, en attendant. Nos délais sont déjà complètement hors normes, je comprends de moins en moins ce qui fait traîner ainsi le décideur depuis près de deux mois...

Agaçant. Le temps passe et la date prévue inchangée pour la sortie se rapproche. Je ne commencerai que quand les choses seront claires et nettes. Et puis je dois découper un texte, quelques pages d'un polar noir se passant en Russie pour le présenter à Sacha Eremin qui attend à Moscou que je travaille un peu pour lui...


Quelques pages de Bd pour un petit bouquin publicitaire et une série d'illustrations en août pour Nathan. Je prends ce qui vient dans l'ordre où ça arrive.

Comme toujours dans ce satané job, "mieux vaut tenir que courir"...

PS: en illustration, un extrait d'Ava Dream tome 1, imaginé par votre serviteur et dessiné par Alain Queireix... Parution en 2007.

6 commentaires:

  1. Pas toujours facile votre metier!
    Mais votre prochaine serie au Lombard me parait passionante!!*
    Allez, courage!!

    Stéphane.

    RépondreSupprimer
  2. Oh, un métier comme un autre, avec ses avantages et ses inconvénients... Il y a pire et ce n'est pas la mine quand même.

    Disons qu'il ne faut pas croire que "c'est arrivé", se remettre en question sans cesse et faire preuve d'un peu d'humilité dans ce que l'on crée... Juste des règles de base.

    Les éditeurs c'est le couperet (je viens de voir le film de Costa Gavras, hier soir): d'un mot ils peuvent arrêter ou poursuivre une carrière. Sans leur soutien logistique et moral, point de salut...

    Et puis problème majeur: je suis un éternel insatisfait sur le plan travail... J'ai du mal à ne pas voir d'un oeil sévère et extrêmement critique tout ce qui est paru sous ma signature, en pensant que le meilleur reste à faire.

    Mais effectivement Ava Dream est une série dans laquelle je crois, pour une fois

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour,

    Vous dîtes que vous croyez dans la série Ava Dream, pour une fois.

    C'est assez étonnant je trouve, car je pense que pour faire un album, une série, il faut y croire. Or, vous n'êtes pas à votre coup d'essai dans le monde du 9ème art :).

    RépondreSupprimer
  4. Il ne faut pas se tromper sur le sens de ma phrase, Foussa... Évidemment que je crois en moi (et dans chacun des projets auxquels je participe) un peu quand même et que j'ai conscience de mon potentiel depuis plus de vingt ans que je fais ce job.

    Je parle là uniquement de mon sentiment sur le devenir éditorial de mon travail une fois que ça sort de chez moi... Ce sont des paramètres que je ne contrôle absolument pas...

    Je crois dans ce projet précis comme j'ai cru dans tous les autres et plus encore avec le soutien inconditionnel du Lombard qui mise sur "Ava" d'une manière jamais éprouvée ailleurs.

    Mais je suis pessimiste de nature (ou lucide) sur le plan pro: quel que soit l'investissement graphique, les aléas du métier m'ont rendu plus prudent sur un succès à venir qui ne dépend pas que de mes qualités d'Auteur mais aussi de tout un tas de paramètres (éditoriaux) que je n'ai aucunement la possibilité de gérer.

    J'ai cru dans Timon, dans Sophaletta, dans Witness 4 avant d'être déçu pour tout une série de raisons, (parfois aussi à cause de moi, techniquement pas au point au début par exemple...) et je crois dans tous mes autres projets. Sinon effectivement je ne les lancerais pas. Je n'ai pas vocation mercantile de créer des livres uniquement pour occuper le terrain, moi.)

    N'en doutez pas.

    RépondreSupprimer
  5. et au passage, joli blog que le vôtre...

    (pour les curieux, il suffit de cliquer sur le pseudo surligné)

    RépondreSupprimer
  6. Je me doutais bien que vous croyez en vos projets. Un artiste qui s'engage est obligé de croire à ce qu'il fait, je pense.
    D'ailleurs, il faut être fort psychologiquement pour encaisser les échecs.
    Je ne suis pas artiste, hélas. Et si j'aurais adoré savoir dessiner par exemple, je ne sais pas si j'aurais été assez fort mentalement.

    Et merci pour la remarque sur mon blog :)

    RépondreSupprimer