"Je suis content !"... C'est rare.
Pour un graphiste un tant soit peu passionné et impliqué, c'est toujours captivant de pouvoir suivre la filière jusqu'au bout. Quand j'ai débuté, je dessinais mes pages chez moi, puis je les remettais à l'éditeur qui gérait ensuite la réalisation de l'album, sans que je n'intervienne plus. Du tout...
Souvent déçu par la technique dont je ne voyais le résultat qu'une fois l'album en main, (et souvent déjà en librairie, d'ailleurs) j'ai bien demandé à Glénat d'aller assister à l'impression en deux où trois occasions pour un Timon et deux de mes Sophaletta je crois, mais c'était toujours un peu compliqué à organiser, ces choses-là se faisant souvent de nuit, bien loin de ma maison...
Car les gros imprimeurs font les 3/8, les machines tournent 24 heures sur 24 et un livre commencé à l'aube en machine avec un conducteur peut se terminer le soir tard avec un autre qui prend le relais en cours. Tout dépend du nombre d'exemplaires.
De plus, souvent les documents à imprimer étaient de qualité moyenne, et malgré la gentillesse des ouvriers du livre, ravis d'avoir le créateur avec eux pour pouvoir lui faire plaisir et sortir le meilleur boulot possible, il est clair que la plupart du temps il n'y avait pas grand chose à faire pour améliorer montage ou gravure déficiente lors de la fabrication... en amont !
C'est pour ça que je suis ravi d'avoir pu assister vendredi à la réimpression du commémoratif Ponticelli dont j'ai déjà causé ici.
Pour le moment cela ne représente que quelques milliers d'exemplaires du livre déjà édité en juin 2001, mais il est fort possible que nous réalisions un autre album d'ici peu pour eux.
En attendant, je me suis rendu dans l'Est de la France vendredi, pour superviser le travail et l'impression dans la même imprimerie de Bar-le-Duc qu'il y a sept ans.
Là, je jouais sur du velours, j'ai conçu cet album de A à Z et il est clair que du coup j'ai le final cut, pouvant décider des choses plus facilement que si j'intervenais qu'en quatrième épaisseur...
J'ai ainsi signé les bons à tirer à chaque fois très satisfait. Le conducteur travaillant sur la machine pour moi était attentif à ce que je sois vraiment content et du coup je crois pouvoir dire sans me tromper que cette réédition sera plus réussie que l'original...
J'ai pu aller au bout des choses cette fois et m'impliquer de façon moins "virtuelle". En "vrai", les saveurs sont différentes et on profite bien davantage, évidemment... Un peu comme en amour, si j'osais la comparaison hasardeuse.
Non, là c'est sûr: "Je suis content !"...
C'est clair que ça doit être assez passionnant! Par contre, ça veut dire que l'éditeur à chaque fois ou presque ne vous parle pas du grammage du papier? ou alors c'est standardisé, tout le monde a le droit au même? Est ce qu'il est possible de demander au dit éditeur un façonnage particulier ou pas?
RépondreSupprimerPS : j'ai vu que vous aviez mis le blog de Boulet dans vs liens, alors si vous vous intéressez de loin en loin aux blogs BD, je vous conseille www.monsieur-le-chien.fr qui est juste excellentissime (c'est le seul drôle avec Boulet) mais qui n'est pas beaucoup linké bien que connu. Sans doute parce que l'auteur traîne une réputation d'être de droite, je ne sais pas. Mais pour vous dire, des gens comme Maester et surtout GOTLIB le lisent! enfin, c'est vraiment pas mal.