02 juin 2011

Soucis inopportuns malvenus.

Voilà plusieurs mois que je suis en contact avec Patrick Pinchart, l'homme qui a créé Sandawe et s'est intéressé à un de mes projets BD au point de le signer. Mais depuis un bon moment, le site Sandawe, supposé permettre aux édinautes et aux lecteurs passionnés de financer les projets qui les intéressent en ligne est buggé à mort et ça ne me rassure pas le moins du monde.

Oui, l'idée de sensibiliser le public et de le faire participer financièrement est géniale, j'en suis convaincu, mais que devient-elle sur la durée avec tant de soucis techniques qui peuvent décourager à force ?

Visiblement, un souci récurrent plombe l'ensemble et du coup, non seulement notre projet n'est toujours pas en ligne, mais le temps passe sans qu'on comprenne très bien ce qui empêche de partir sur une nouvelle base de site, puisque visiblement celui-là est obsolète, ou du moins bien déficient. C'est rageant. Et dangereux, impensable de nos jours de rencontrer des soucis de ce genre, surtout si on espère que les gens participent.

On imagine tous que ce problème inattendu est très ennuyeux et démotivant, d'autant qu'après plusieurs essais, les éditeurs potentiels volontaires passent à autre chose et risquent de ne pas revenir. Tout le monde est conscient du danger.

Agaçant de perdre des occasions en or à cause de quelques bugs. Alors je m'interroge: je soutiens le truc à fond, j'y crois, mais ça ne part pas franchement sous de bons auspices. Sans compter que David Morancho que j'ai entraîné avec moi a un peu de mal à comprendre ce qui ce passe.

Au passage, parmi les lecteurs et les gens qui apprécient mon travail en achetant mes albums, si ça marche, qui me suivrait dans l'aventure ? Parce que c'est bien ça l'essentiel.

On en reparlera, je suppose que ça va bien finir par s'arranger. Tout le monde travaille d'arrache-pied. On croise les doigts (de pied...) et dites-moi donc si vous avez envie de voir votre nom dans l'album et ainsi participer à l'aventure "Pinky Princess"...

7 commentaires:

  1. Bonjour Eric,
    juste un petit mot pour te dire tout le bien que je pense de ce projet. Je connais le boulot de David et c'est un grand plaisir de le voir ici !
    Le seul bémol est sans doute la couleur; J'aime bien ses ambiances avec une palette réduite et très aplat. Pour moi, ça renforce son trait. Mais ça m'empêchera pas de suivre de près votre aventure.
    Bonne chance à vous deux,
    Antoine

    PS : Et bravo aussi pour cette idée de notation des festivals... Je crois que je vais te la piquer (si tu le veux bien).

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  2. La notation n'est pas une exclusivité, depuis l'école on est notés tout le temps... Il est clair que je n'ai pas inventé le principe. Pour le reste, oublie les couleurs, celles qui sont sur le projet ne seront pas utilisées et David fera ses couleurs lui-même. Reste que le projet est hypothétique, lié aux investisseurs qui ne se bousculent pas. Le montant qu'il faut atteindre semble assez haut et long à réunir, donc patience... Clairement, j'aurais préféré signer un contrat classique et ne pas m'en occuper, mais après tout, c'est intéressant et l'expérience était à tenter...

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  3. Tant mieux pour les couleurs !
    Pour le reste, il est vrai que c'est toujours un peu long ce système de Sandawe. En même temps, ça a l'air de pouvoir réussir sur certain titres... Et puis si cela permet de donner vie à des projets dont les frileux n'ont pas voulu...
    Est-ce que vous continuez à produire pendant ce temps là? C'est le seul point qui me rend réticent : continuer à tomber des pages "dans le vide" ou mettre sur pause et reprendre quand l'argent est au rendez-vous quitte à perdre la motivation pendant ce temps (je suppose qu'alors il faudra attendre que toi et ton dessinateur finissiez le travail que vous pourriez avoir pris pendant ce temps).
    Mais peu importe, je suis de tout coeur avec vous.

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  4. Clairement je suis sur d'autres choses en parallèle, et David aussi, évidemment. D'autant que la part scénario est infime (pour des raisons de prix très bas, le forfait inclue tout, dessin, scénario et couleurs, en avance intégrale, donc des conditions bien moins bonnes qu'à mes débuts il y a 30 ans !) et donc ne permet pas de s'asseoir et regarder passer le fleuve. De plus cette part sera payée si le financement est atteint, autrement dit il ne faut pas compter dessus avant des longs mois, si on parvient à budgétiser. On avancera au compte-gouttes, si on voit que ça bouge, en stand-by. Mais un œil sur l'avancée des rentrées...

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  5. En clair, pas question de faire des pages dans le vide...

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  6. Le montant à atteindre me parait haut ??? Pour avoir souvent eu à gérer de l'impression BD + maquette album, + diffusion pour des grands groupes industriels ( en 46 pages, format standard, des BD promo ou pub en fait, jusqu'a 15.000 parfois, souvent chez PPO ) j'aurai jamais pensé qu'il faille autant d'argent ??
    Etonné sur ce coup là !

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  7. Vous avez raison, Phil, c'est beaucoup. Il faut préciser qu'il y a une part de 15 000 euros sous forme de forfait pour rémunérer le travail des auteurs, et intégrant scénario, dessin et couleurs, qui constitue une avance sur les futures ventes. (faut en vendre un paquet avant de toucher le moindre droit ensuite...)

    Resterait 33 000 que Sandawe utilise pour l'impression, la diffusion et la promotion de l'album. Il est bien évident que pour que ça arrive, il faut atteindre le financement complet. Pour ma part, si ça se fait, je prendrais 1/5ème de la part auteur, ce qui est très peu à la page, presque 40% de moins que d'ordinaire.

    Mais c'est aussi une expérience qui me séduit, encore une fois SI ça marche au final, ce qui peut prendre des mois, au vu du rythme d'investissement.

    On est à 1% pour le moment... Autant dire que ce n'est pas gagné.

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