21 février 2012

Aller à la Couture !

Ah, on fait un dur métier, vous savez. Il a pas l'air ravi, entre la brune Alice de l'école des Mines de Douai et la blonde Caroline qui travaille avec lui dans sa librairie, mon ami Olivier de la Ruche aux Livres, actif libraire du Pas-de-Calais qui vient de m'inviter durant trois jours à la Couture, dans un Salon du Livre rural ? (c'est dans la banlieue de Béthune, pour ceux qui savent pas placer sur une carte. Vive le GPS...)

Il y a forcément une analyse à faire pour ceux de mes amis auteurs qui pourraient être susceptibles de venir l'an prochain. Mais comme c'est le libraire - que je connais déjà pour être venu à deux reprises dans des événements organisés par ses soins - qui m'a pris en charge totalement (hôtel, frais de route, dîner) sans que le salon ne s'en occupe, difficile de donner un point de vue utile et objectif sur la structure et leur manière d'organiser les choses.

Tout juste quelques observations sur le lieu de la manifestation et les repas, par exemple.

- Le lieu: une salle de sport, comme souvent. Des stands bien fichus, un espace pas mal rempli et du public venu d'on ne sait où, alors que le bled se situe en pleine cambrousse dans un endroit improbable au milieu de nulle part. Au fil des kilomètres, je me demandais où j'allais arriver, mais le truc est rôdé et c'était la 33ème année !

Donc bonne surprise dans l'ensemble. Sauf pour un truc, il faisait un froid de canard et ce n'était pas très bien chauffé.

- Les repas: je n'ai testé que le samedi et le dimanche midi, (pour le reste, c'est Olivier qui m'a invité à dîner sur Lille, j'y reviendrai) mais là par contre, c'est limite.

J'ai déjà eu pire, notamment à Andennes, mais il faut dire que j'ai souvent eu mieux.

On déjeune le midi en groupe dans une annexe à 400 m du site, endroit sinistre et sombre pas plus chauffé que la salle principale, le genre de lieu d'où on a envie de se barrer sitôt qu'on y entre !

Côté repas, c'est buffet froid alors qu'il fait zéro degré et un vent glacial. Un plat chaud aurait été le bienvenu, du poulet, du veau, des saucisses, du poisson, je ne sais pas, mais ça manquait. Qualitativement correct, classique et en quantité adéquate, mais pas "pensé" au vu de la météo. Donc, des plats de viandes froides, des salades et des tartes en dessert. pas de café, la machine ne marche pas.

Bref, on grelotte, on mange et on retourne vite dans l'autre salle.

Le dimanche midi, rebelote, même salle. Et même repas. On a visiblement mis au frais et ressorti les plats de la veille. En ajoutant du saumon fumé, puisque c'est dimanche, sans doute ?

Je passe toutefois un bon moment avec une tablée d'auteurs sympathiques...

Attention, ce qui précède n'est pas rédhibitoire non plus, les gens qui nous reçoivent sont très gentils et semblent empreints de bonne volonté, mais je crois vraiment qu'il faut revoir cette partie-là avec un traiteur plus réactif et un choix mieux pensé. De plus, prévoir de manger sur place serait plus agréable que de sortir dans le froid pour aller déjeuner loin des dédicaces. J'ai cru comprendre que la place manquait. Et j'ai vu pas mal d'auteurs rester sur les stands (il faut dire qu'il y en a un paquet qui viennent à leurs frais et qui éditent à compte d'auteur) en grignotant des sandwichs... Pas mon truc, prendre le temps de manger fait partie intégrante de la fête.

Pour la partie hébergement, encore une fois, l'ami Olivier a bien fait les choses. D'abord en choisissant, me connaissant, de me réserver deux nuits à Lille (certes à 40 bornes, mais il tient compte du kilométrage) dans un hôtel central (non, pas le Carlton, mais le Brueghel...) plutôt que de me faire héberger par le festival, en... chambre d'hôtes. Le genre de truc qui me fait dire non, d'entrée.

Les gars, j'ai passé l'âge d'accepter tout et n'importe quoi pour aller signer des bouquins sur lesquels en plus je ne touche rien au vu des ventes en chute libre et des à-valoir versés... Tant qu'à faire, quand on se barre loin de chez soi trois jours, autant le faire dans les meilleures conditions possibles.

Côté bouquins vendus, on avait monté une opération avec un marque page signé offert aux acheteurs du 1 et 2 et du coup les gens ont investi.

J'ai passé du bon temps, de belles rencontres lecteurs, des auteurs sympas que je ne connaissais pas, Libessart, Rypert, Maitre, Thiel pour ne citer que ceux-là.

Et l'inoxydable François Plisson m'épate avec son système de vidéo permettant de le voir travailler en direct.

Une caméra et un écran pour que les spectateurs de l'autre côté de la table n'en perdent pas une miette. Astucieux, faire la même chose que lui désormais en dédicace me tente énormément.


Ça nécessite un écran plat, une webcam, un petit ordi, un pied de lampe de bureau pour faire un support au-dessus de lui avec la micro-caméra fixée et reliée à un de ces petits ebook de poche qui ne coutent pas trop cher, bref ça fait comme une régie vidéo pour gérer ses propres images.

Merci à lui de m'avoir expliqué ce que je ferai dans les semaines à venir, pour peu que je trouve les sous... Mais l'idée est juste géniale et plaît infiniment au public.

Bilan: Un libraire comme il en faudrait plus dans cette profession, des moments sympas, une affiche et des marques-pages magnifiques de la couverture initiale de PF, pile comme je la voulais. 

Et puis cerise sur le gâteau, j'ai rencontré deux édinautes, "en vrai", une fille (charmante...) et un garçon (pareil, mais en garçon) pour la parité et on a fêté le bouclage du budget de SL comme il fallait. 

J'ai fait partir une quarantaine de Poker Face et une dizaine d'Ava qui ont aisément trouvé preneurs....

J'ai vu un système qui m'a enchanté mais nécessite selon notre ami François environ 1000 euros d'investissement technique en matériel éprouvé, donc à venir dans les semaines futures, si le boulot le permet...

On y croit !

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