10 décembre 2012

Prix "Passion" à Ajaccio...


La statuette ? C'est le prix que j'ai reçu samedi soir. Attribué par le Conseil Général de la Corse du Sud, c'est le Prix "Passion"(sic) pour "Poker Face".

Rien ne fait plus plaisir à un auteur que d'être reconnu par ses pairs, apprécié par le public et honoré par le festival qui le reçoit... Donc autant vous dire que j'ai passé un bon moment à Ajaccio, où je me rendais pour la troisième fois, après 2003 et 2011.

Et à nouveau, je rappelle que bien entendu, ce n'est jamais là que MON avis...


AJACCIO - 07-08-09 décembre 2012
 1 - voyage      3 (sur 5)

Voyage en avion, et la mauvaise note n'est pas du fait des amis qui invitent, mais des conditions météo, de la neige tombée dans la nuit et des retards inhérents aux intempéries. Pas possible de dire que c'était idyllique. C'était pas non plus insurmontable, on est bien d'accord...

Vendredi matin, départ 9h25. C'est ce qui est prévu. J'arrive très tôt au parking d'Orly Ouest car pour ne pas me retrouver coincé, il faut prévoir large, à cause de la neige et des conditions de circulation. Et ça passe, l'A4 est ralentie et enneigée, mais comme les saleuses ont été lancée dans la nuit, pas de soucis majeurs, si ce n'est qu'on roule au pas.

Le vol est prévu à 9h25 comme l'an passé.

Et je suis à Orly vers 7h30, une heure et demie pour faire 40 bornes... Autant dire que je suis content d'y être, vu l'apocalypse annoncée. Sauf que l'avion aura deux heures de retard et qu'on décolle seulement vers 11 heures, après déneigement des pistes. Le tout se passe dans la bonne humeur, je retrouve mes amis Eric Puech, François Plisson et Olivier Taduc ainsi que Pascal Nino, un grand black coloriste de plusieurs séries qui ressemble incroyablement au boxeur dessiné dans "Poker Face"...

Retour le dimanche soir. Une demi-heure de retard, mais ensuite vol sans histoire avant de récupérer ma voiture.

70 euros de parking !

 2 - accueil     5 (sur 5)

On commence à avoir ses habitudes, hein. Prise en charge à la descente de l'avion, quelques minutes de car avant d'arriver à l'hôtel, il fait un temps maussade, mais en arrivant de Paris et du grand froid, c'est mineur.

3 - hôtel      3 (sur 5)

Pareil que l'an passé. Situé en plein centre dans une rue piétonne, à quelques dizaines de mètres du Palais des Congrés, l'hôtel Fesch est un 3 étoiles idéalement placé qui permet aux Auteurs de rayonner partout durant les trois jours, sans navette ni transport de groupe pour se rendre dans les restaurants ou sur le lieu des dédicaces...

L'accueil est agréable et les hôteliers à l'écoute, comme j'ai pu le constater lors de mes soucis avec le WiFi... Chambre très sobre, deux petits lits jumeaux austères et étroits, une salle de bain très correcte... Un écran plasma qui marche, bonne réception cette année...

On n'a pas envie d'y rester plus que ça, comme je le disais l'an passé. Ce qui est d'ailleurs le but.

WiFi gratuit mais qui cette année marche curieusement une fois sur deux, coupe, m'affiche que mon adresse ip est déjà utilisée, bref, agaçant. Le truc me fera m'arracher les cheveux le vendredi soir. Ensuite, ça fonctionnera à peu près...

Classique petit déjeuner en chambre, ou buffet en bas…

4 - repas      5 (sur 5)

Les Auteurs sont soignés. Il faut savoir que c'est nourriture du cru de rigueur, ici on mange corse à TOUS les repas, vous voilà prévenus...

Le vendredi midi, pizzeria avec quelques copains, car comme on arrive un peu tard, le festival nous propose... des sandwiches ! Bof, je me suis levé tôt, j'ai faim de quelque chose de chaud, autant aller par nous-mêmes déjeuner en face de l'hôtel tranquillement sans demander à personne...

Le lendemain, samedi midi, repas typique. Pas le meilleur, soupe corse et haricots rouges avec un bout de lard microscopique, c'est la seule "fausse note". Pas bien grave, et d'ailleurs le serveur désolé voyant que je n'ai pas touché à mon assiette me propose aussitôt autre chose, mais comme je me suis bourré de pain, je suis calé... Et puis le soir, je sais que le dîner sera très bien.

Et c'est la cas. Au 20 123 dans un décor de village reconstitué façon Disneyland, le samedi soir après la remise des prix à la Mairie. Dîner corse, comme il se doit. Plats solides, typiques et rustiques, excellent dîner. Bien riche pour le soir quand même. Deux entrées, deux plats, deux desserts. Charcuterie de pays, tarte au fromage corse, veau aux olives et polenta, fromage, dessert... Je choisirai de rester dans la salle du bas, sur les conseils d'Olivier TaDuc, mon excellent ami sachant la salle du haut exiguë et bruyante...

Le lendemain midi, on retourne au Boccacio, c'est soupe de poisson et ensuite poisson en plat, mais devant mon peu d'enthousiasme, le serveur me propose cette fois encore de varier. Je déjeunerai excellemment bien de charcuterie, entrée suivie d'une côte de veau délicieuse. Du pays. Là encore, la qualité... Donc sur ce plan, tradition et excellence. Parfait.

5 - lieu      4 (sur 5)

Le Palais de Congrès d'Ajaccio. Toujours aussi sombre à l'intérieur alors qu'il fait beau dehors. Moins que l'an passé, mais nous sommes en décembre, c'est moins ennuyeux car il fait soleil, mais frais. Alors on n'aura pas de regrets...

Tables disposées en carré, les auteurs d'un côté le public de l'autre et le libraire à quelques mètres.

Une expo dans le hall, des animations comme à chaque fois.

Radio diffusée en direct depuis le festival, avec des interviews des invités...

6 - rencontres      5 (sur 5)

Côté "copains du métiers", (Auteurs, donc) pas mal de garçons que je suis ravi de revoir ou de croiser... Olivier Taduc, Olivier Berlion, déjà vu en juin dernier à la Seyne-sur-Mer, l'ami François Plisson toujours précédé de sa grosse valise contenant ses livres, (à compte d'auteur et son propre éditeur, il trimballe comme à chaque fois sa production) Philippe Aymond, Alexandre Coutelis et Eric Puech. Et plein d'autres garçons doués, des auteurs Corses aussi...

Remise des prix à la Mairie... Tout le monde applaudit le discours du Maire, plutôt lyrique. On appelle les primés, ça cause, je fais moyennement attention quand soudain au dernier prix de la liste, j'entends mon nom !

Et j'ai la surprise d'être primé par le Conseil Général de la Corse du Sud dont la représentante Caroline me remet le Prix "Passion" pour "Poker Face". J'ai droit à la bise. Et à la sculpture. Comme à chaque fois, en quelques mots de remerciements j'essaye d'être brillant. Mais ému, j'ai plutôt la sensation de bafouiller pas mal et d'être confus. Les copains diront que non. Le vrai discours que j'aurais aimé faire avec aisance, je le ferai le lendemain matin devant le miroir de ma salle de bain. Mais c'est trop tard.

C'est seulement la seconde fois de ma carrière que je suis primé, après "le Nain d'or" de Belfaux-Corminbœuf en Suisse en 1998 pour Sophaletta 3... Autant dire que je suis content, pour mon ego flatté.

Côté public: rencontre de gens qui découvrent la BD, de lecteurs habitués dont l'omniprésent Ludo,  gendarme qui envoie ses stagiaires en première ligne, comme l'an passé se faire signer toute sa collec. La charmante Anaïs qui n'aime pas la BD passera ainsi trois jours sur le salon pour se faire dédicacer les livres de son copain ! Du public clairsemé, mais sympathique et chaleureux. Très agréable, forcément.

7 - livres signés      5 (sur 5)

On signe ici dès le vendredi 14 heures. Et le samedi toute la journée, ainsi que le dimanche jusqu'au départ vers 17h. Cette année, beaucoup de ventes en provenance du libraire, ce qui n'était pas le cas en 2011. J'ai compté une cinquantaine de bouquins sur les trois jours, principalement "le Champagne" au Signe...

Et puis cinq albums "Provence", quelques "Ava Dream" et des "Poker Face", pas mal de tomes 2 puisque j'avais défendu le 1 ici même l'an passé.

En conclusion, mes notes...
Accueil hébergement:      4 * (sur 5)
Note globale:      8,5 (sur 10)

Conclusion:  

Ajaccio pour moi c'était la troisième fois. Avoir un prix le samedi a été la cerise sur le gâteau, évidemment... 
Ce ne sera pas toujours le cas, mais là, c'est fait. L'accueil est toujours très amical, on mange bien... 

Que dire d'autre ? 

Venez sans hésiter si on vous y invite...
Évidemment à conseiller pour 2013...

5 commentaires:

  1. Hé bien...félicitations!

    Ils sont sympatiques, les Corses, je le sais!... J'y suis née, avec mon arrière grand mère et un de mes cousins.

    Une série primée, mais une série arrêtée. Quel dommage. Arrêter une série au deuxième tome, ça reste très débile. Mais bon.

    En tout cas, le festival d'Ajaccio fait envie c'est sûr;))

    Bonne continuation,

    Juliette

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  2. C'est vrai que je trouve toujours curieux quand on lance une série, qui plus est commandée par l'éditeur et pas un projet perso, de ne pas se douter qu'il faudra probablement un peu de temps pour l'imposer, que c'est un travail de longue haleine qu'il faut faire. Je ne vois pas bien l'intérêt qu'il y a à lancer une collection sans imaginer qu'il faut tenir un peu et avoir les fonds pour...

    Mais bon. Je ne suis pas dans le secret des Dieux.

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  3. Par ailleurs, merci Juliette, c'est vrai que ce festival est fort plaisant et que j'apprécie d'y avoir été primé.

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  4. Série arrêtée à cause de mauvaises ventes peut être,
    maintenant visiblement c'est la règle chez les éditeurs,
    et souvent au tome 1. Le seul problème est que chaque nouvelle série reste très peu de temps visible dans les librairies ou autres grandes surfaces culturelle, d'ou des ventes très faibles forcément,
    dûes à cette sous exposition. Surproduction oblige !!
    Celà montre surtout AMHA un bon déboussolage des éditeurs qui lancent 50 séries nouvelles en l'air, et espère qu'une décollera.

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  5. "Mauvaises ventes" c'est pas un terme qui me convient, trop péjoratif et mettant en cause indirectement l'auteur qui se contente lui de mettre en place un travail demandé avec soin et efficacité, dans les délais.

    Ensuite ça échappe complètement aux auteurs, c'est le réseau commercial qui intervient, chacun son travail.

    C'est à eux d'être efficaces et à l'éditeur de mettre les moyens pour pousser un titre s'il y croit... Pour Poker Face, on n'a pas vraiment senti de volonté de peu à peu "imposer" le titre, ça donne une peu une impression mitigée. Et on arrête au second. Le marché est compliqué très peu d'albums marchent vraiment, les lecteurs attendent qu'il y ait plusieurs tomes pour être sûrs de la série, bref le serpent se mord la queue...

    Au fond, aucun titre ne s'envole au premier tome, mais il aurait fallu que ce soit le cas, pour continuer. ça ne correspond pas à l'attente qu'un auteur peut avoir de ces mois de travail, qui désormais sont dans le vent.

    Maintenant il se peut aussi tout simplement que les albums soient mauvais. Je ne crois pas vraiment, mais là, pas assez de recul pour en juger.

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