08 septembre 2013

"Les pupilles de l'Arc" !

"Les murs, les pierres, comme des creux de mains, ont joué leur rôle de témoins. Chaque passage frôlant l’une ou l’autre de leurs faces, leurs pieds ou leur sommet, annonçait la naissance et la renaissance du monument, colossal. Mais jamais il ne venait dire sa mort. 

Les murs, les pierres, matières lisses ou sculptées, gardent encore enclos les secrets de leur formation ; on leur a confié les accents de maintes gloires et les voix d’artistes occupés à les former, puis à les ériger. 

On leur a donné une peau glaciale, et une mémoire. On les croirait vivants ! Comme s’ils étaient juste endormis et qu’ils allaient s’animer sitôt qu’on aura le dos tourné…  (...)"

C'est fascinant une critique "intelligente".

J'avais rarement lu quelqu’un aller au-delà des images d'un de mes albums à ce point. D'ordinaire, c'est une lecture au premier degré. sur la forme, le dessin, la mise en page. Une façon classique, efficace mais qui ne rentre pas vraiment en profondeur dans l'intentionnel... Le lecteur BD n'aurait-il pas les mêmes exigences qu'un lecteur d’œuvres littéraires supposées plus "nobles" et sans images ?

Je ne crois pas, pour ma part...

Ici, on a droit à une étonnante analyse littéraire brillante de notre travail.  Le scénario de Jean-Louis Fonteneau, passé au crible avec passion...

... Une critique argumentée que j'avoue avoir quand même du relire trois fois pour m'assurer qu'on parlait bien de notre livre, d'ailleurs. Pas habitués, je vous dis !

Dans les "pupilles de l'Arc", Cathia Engelbach du Monde a décrypté "les Génies de l'Arc de Triomphe" en allant plus loin encore, tout ce qu'elle dit est certes en filigrane dans le contenu, mais encore fallait-il un œil acéré pour le relever, le décortiquer et ainsi (me) l'expliquer. Une très belle écriture qui "comprend" notre travail, entrant dans les images, saisissant la volonté des auteurs quasiment davantage encore qu'eus-mêmes.

Merci.

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