06 octobre 2014

"Baïona Komiki", c'est fini...

Baïona Komiki - 3/4/5 octobre 2014

Premier festival de Bayonne (64) où nous nous rendions, David Morancho et moi... Compte-rendu détaillé avec de beaux moments, de belles rencontres... et un loupé côté albums...

1 - voyage   5 (sur 5)

Impeccable pour moi... Temps superbe en ce 3 octobre, voiture posée à Orly et envol après les contrôles de plus en plus poussés, (je sonne à chaque fois en passant sous les portiques et on se défait de plus en plus, ceinture, chaussures etc... ) le vendredi en tout début d'après-midi, arrivée après à peine une heure de vol et un bénévole envoyé par le festival pour me convoyer jusqu'à l'hôtel... Du tout bon, un survol à l'atterrissage permettant de voir la ville sur la droite et une fois posé, après 25 minutes en voiture, on arrive devant l'hôtel prévu pour les trois jours que je vais passer ici...

Retour idem, le lundi 6 au matin, l’excellent Jacques Dubois (ex-Gribouille) vient me chercher vers 9h et m'amène à l'aéroport, envol vers 10h40... Vol sans histoires et une fois l'auto récupérée au parking, à la maison pile avant 13h... Y'a des mails qui attendent.

2 - accueil   5 (sur 5)

Voilà une ville où nos hôtes savent vivre et veulent partager leurs émotions. Du début à la fin, on sent que tout a été fait pour nous faire plaisir. D'où parfois des gens un peu à fleur de peau quand ça ne va pas comme attendu. Mais pour un premier festival, il y avait vraiment des intentions et des attentes de part et d'autre...


Vendredi, arrivée vers 15h, affaires posées à l'hôtel et balade tranquille dans la ville, avant d'aller m'attabler seul pour manger une tarte au soleil en attendant 18h et le lancement officiel du festival...

Un moment classique, discours du Maire, de Nicolas Tabary et puis un cocktail avant d'aller dîner. Ensuite un resto en groupe, un dîner puis un concert prévu aux arènes le samedi soir, une visite de la ville le dimanche matin, du classique qui fait toujours plaisir aux invités.

On notera un sac apporté dans la chambre, avec le programme, des livres sur la ville, un foulard aux couleurs de Bayonne que je m’empresse de nouer atour de mon cou et une spécialité locale "traiteur"... Le dimanche en fin de journée, Jacques m'emmènera visiter une chouette expo d'Art provisoire dont voici quelques images...


J'ai bien senti que nos amis de l'organisation avaient rencontré quelques déconvenues et soucis de tous ordres, mais c'était leur première fois et il faut bien essuyer les plâtres quand rien n'est encore rôdé. Moi je suis certain que tout y est pour faire de ce festival un grand rendez-vous au fil des éditions. "Rome ne s'est pas faite en un jour !" disait ma grand-mère. Elle avait raison.

3 - hôtel      4 (sur 5)

4**** ou 3*** ? Bonne question... Sur le fronton, les deux panneaux de cet hôtel en centre ville ne disent pas exactement la même chose. Pour ma part, je dirais 3***+. Mais qu'importe, au fond, l'endroit est très bien choisi au cœur de la ville, chambres spacieuses et agréables, télé avec plein de chaînes qui me permettront de voir les essais le samedi matin et le GP du Japon de F1 le dimanche vers 8h, une autre de mes passions récurrentes.


 Literie confortable. J'ai deux lits !

Rien à redire, c'était un très bon choix, d'ailleurs reconnu par tous les Auteurs qui ne sont pas toujours aussi bien logés d'ordinaire...

4 - repas      3,5 (sur 5)

- Le vendredi soir, apéritif musical servi dans notre hôtel après les discours du Maire et de Nicolas Tabary, le Président de ce premier festival de Bayonne.

 

Ensuite, dîner au cœur de la vieille ville dans un restaurant excellent et qui sera apprécié de tous. On est par petites tables de six et je suis avec mon ami Jean Bastide, mon co-auteur David Morancho, et Amandine (qui publie chez Jungle), Pascale qui fait des couleurs et euh... Milly Chantilly... (si !)

On passe un bon moment, on mange bien, retour à l'hôtel, au bar tous ensemble avant l'extinction des feux en ce qui ME concerne...

- Samedi midi Repas froid servi en buffet dans une salle de l'endroit où on signe, un bon choix dans l'absolu pour ne pas revenir trop tard... Côté buffet, précisément, mieux valait arriver en premier pour se servir, ce n'était pas ultra-varié mais très correct, d'autant qu'il convient de manger peu le midi si on veut être en forme pour signer et ne pas somnoler devant les lecteurs...

- Le dîner du samedi soir. Avant ça, remise des prix. On était nominés, mais on l'a pas. Pas grave, et puis ceux qui l'ont font plaisir à voir avec leur sculpture pas facile à mettre dans une valise...


La météo se gâte un peu en fin de journée et ça inquiète l'organisation qui a prévu un concert dans les Arènes avec Tom Frager.

On doit dîner tous dans les "coulisses" juste avant pendant que les musicos font la balance, mais c'est un peu improvisé et il m'a semblé que certains auteurs arrivés tard n’avaient pas de place à table. Ils étaient un peu contrariés, même si ça s'est vite arrangé, mais moi, ça allait.


Repas là encore un peu "à la bonne franquette", mais viande en sauce excellente et bonne ambiance avec mes voisins de table. Sauf qu'il faisait un peu frais et ça n'aide pas. Ensuite le concert que j'ai bien aimé, mais avec peu de public.

L'idée des Arènes était peut-être un peu démesurée. On était assez peu nombreux, vu l'espace réservé. Probablement à repenser, même si l'intentionnel était cool.

Et puis la pluie fine est venu tout gâcher. quelques chansons (sympathiques) et tout le monde déserte. Je rentre me coucher...

- Repas du dimanche midi... Exactement la même configuration que la veille pour le midi, mais avant, Jacques et Martine, les anciens libraires qui sont là en soutien nous offrent un apéro avec des produits de leur vigne... Très sympa.

Ensuite hop, dans la salle pour déjeuner, buffet identique à celui de la veille. Dans ces grandes tablées, il faut choisir soigneusement ses voisins de table et comme j'ai bien choisi, on s'amuse bien...

- Dîner du dimanche soir un excellent moment en petit comité, la plupart des auteurs étant partis, on s'est retrouvés en nombre restreint pour aller dîner au bord de l'Océan à la "tantina de la playa" à Bidart avec quelques privilégiés dont je suis...


C'était très agréable, on a bien ri, et on s'est promis de remettre ça ! Il faut dire qu'on s'est tous un peu lâchés.

5 - lieu      4 (sur 5)

L'endroit pour le festival est agréable mais m'a semblé assez peu fléché. Là encore des petits soucis liés à une première fois. ce sont des choses qu'on apprend sur le tas, au fond...


Beaucoup d'espace et endroit très lumineux, ce qui est un plus quand on dessine, mais sono intrusive assez présente avec un son bien trop fort et fatiguant, même si la voix de radio de l'ami Martial était plaisante à souhait...

6 - rencontres      5 (sur 5)

Auteurs: Peu d'auteurs. Une petite vingtaine, mais du coup, c'est très agréable et tout le monde se cause plus facilement que dans de grosses mécaniques festivalières. Et franchement ça permet de causer à des gens qu'on ne verrait pas aussi facilement, chacun fonctionnait une par chapelles dans ce métier.


Alors, outre la joie de retrouver le jeune Jean Bastide que je connais depuis plus de 15 ans et que j'ai vu grandir dans le métier (quel talent !), et de passer un moment avec mon co-auteur David Morancho, j'ai pu passer du (bon) temps avec Nicolas Tabary (chouette rencontre), la délicieuse et solaire LuLu Inthesky (dans un genre moins barbu), Martial Lenoir, Amandine, Pascale, Arnaud Poitevin, Wilfrid Lupano, Philippe Charlot, Xavier Fourquemin, ou encore Joëil Callède entre autres joyeux drilles...

 Côté organisation: Barbara, Noëlle, Fred, Jacques, Martine, Sandrine et les autres se donnent à fond... On ne peut que les remercier toutes et tous d'avoir été attentifs et d'avoir fait le maximum pour que ça se passe bien. Sandrine l'émotive a beaucoup pleuré, mais va se reprendre l'an prochain, elle a promis... Pardon à ceux que j'oublie.

Côté public, des édinautes sont venus, je leur ai présenté W4 on a discuté de Sandawe, il y a eu aussi quelques personnes à qui on a expliqué le principe du crowdfunding. Mais il y avait peu de monde, même si l'affluence a été plutôt constante... Là encore, une première édition et donc des espoirs pour une communication accrue pour installer l'événement...

7 - livres signés   0 (sur 5)

Là c'est LE sujet qui fâche...

On finit sur une sale note. Parce que quand on arrive dans un festival et qu'on s'aperçoit qu'il 'y a en tout et pour tout QUE 6 albums (oui, six, vous avez bien lu) ça gonfle !

Et donc, gros couac côté bouquins...

Quand je constate avec stupéfaction le samedi matin qu'il n'y a que six albums de SL et rien d'autre, une micro-pile dans un coin de la table du libraire, qui par contre a des piles de tout le reste en quantité importante que d'ailleurs il a remballé hier soir à la fermeture, évidemment.

Il n'y avait pas la grande foule, mais pour autant, entre les visiteurs et quelques bénévoles, on aurait pu faire 40 albums, tranquille. Fallait juste les avoir...

Je demande immédiatement à Arnaud, le libraire (qui a racheté Gribouille la librairie "historique" de Bayonne aux anciens proprios) ce qu'il en est.

Et là, le gars rigole et me dit que "ouais, bon il est désolé, il sait mais que on lui a remonté par Hachette que les albums de SL étaient épuisés et qu'il n'y en avait plus, que du coup bon il est navré (il a l'air de s'en foutre) il a pris ce qu'il a trouvé en boutique, qu'il a passé sa commande trois semaines plus tôt (j'ai vérifié, c'est vrai) et que bon il est désolé, hein. (bis)"

Je lui rappelle que j'ai juste 40 autres titres et que comme je suis là trois jours ce serait bien de se bouger un peu le fion pour au moins m'en trouver quelques-uns, mais ça n'a pas l'air de tilter non plus...

Et puis il n'arrête pas de sourire en me disant ça, et là ça me gonfle d'entrée. Rien dans son attitude ne  montre qu'il est navré, je suis à deux doigts de lui coller un taquet, mais je garde (mal) mon calme (gaffe mon cœur) et je lui dit que c'est inadmissible qu'on fasse venir d'Espagne un auteur qui va avoir une sale image du sérieux des festivals, que il aurait pu le signaler dès mardi et qu'on aurait trouvé une soluce par l'éditeur, bref que c'est juste pas normal, et que je sais pas très bien pourquoi je suis là, du coup..

Le ton monte un peu avant de couper court et il finit par aller chercher des trucs dans son camion, en grommelant que j'ai qu'à voir avec mon éditeur et que c'est pas de sa faute, que lui il a fait ce qu'il fallait, bref, qu'il n'y est pour rien... Pas responsable...

Il en a retrouvé 3 autres. On a tout vendu, évidemment le samedi en quelques minutes... C'est clair que le mec a fait son beurre sur le weekend avec les titres vendus par ailleurs quand on sait ce que touchent les libraires sur les ventes, alors que la plupart des copains viennent eux gratis.


On a eu la chance d'avoir nos amis édinautes qui ont amenés leurs exemplaires, bref, David a signé ce qu'il y avait, mais il est parti le dimanche matin et moi j'ai passé la journée du dimanche à refuser des ventes, du coup. J'avais conservé un exemplaire pour montrer, les gens prenaient mais quand je disais qu'on pouvait pas le prendre, étaient déçus...

Si j'avais été prévenu, on aurait eu une trentaine de livres par DHL. Mais non, on découvre sur place... Très regrettable

Quatrième fois en plus de 25 ans de dédicaces que ce truc m'arrive. Et à chaque fois c'est pareil... Saint-Malo, Perros-Guirec et Blois, il y a plus de 20 ans... Les trois fois je me suis cassé direct ou le lendemain matin parce que que plutôt que de s'excuser (et ça passerait), ces gens me prennent de haut en me disant "d'en profiter pour faire du tourisme" (bande de cons), bref c'est JAMAIS de leur faute... Mais presque de la mienne...

En conclusion...

Bayonne ? Pardon, "Baiona Komiki" ? Note globale: 7,6/10. 

Le zéro pointé côté libraire coûte cher...

Si j'excepte ce souci d'albums manquants qui d'ailleurs n'a touché que Sara Lone et m'a surtout perturbé par rapport à David, c'était vraiment pas mal et très prometteur pour une seconde édition l'an prochain que le Maire a déjà appelé de ses vœux...

S'ils m'invitent, j'y retournerai avec plaisir. (je vérifierai les commandes en amont, par contre) J'espère que le débriefing de l'association apportera de petits changements, mais que la passion des organisateurs et des bénévoles rencontrés qui faisait plaisir à voir perdurera...

Alors, le pari sera gagné.

3 commentaires:

  1. Un très bel article Erik, merci ! Une balade rétrospective de ce festival... Cela m'a beaucoup plu aussi, de belles rencontres et plein d'espoir pour une édition 2015 !

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  2. Très bon article, Erik et très bon blog bien entretenu... Bravo!
    Mais hem... Qui est donc cette jolie brune avec le foulard rouge?

    Thierry Diette.

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  3. Ah oui, la jolie brune, c'est la délicieuse et solaire Lulu Inthesky, suis-je bête...

    Thierry Diette.

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