02 décembre 2014

Trois jours à Ajaccio...


Ajaccio - 28, 29, 30 novembre... et 1er décembre 2014 !


Le plus compliqué pour rédiger le compte-rendu de voyage d’un endroit où on va pour… la quatrième fois, c’est de se renouveler.

Car on est en terrain connu: même voyage, même hôtel, même lieu de dédicaces, mêmes Auteurs (enfin un noyau dur d’habitués qui font du "corse") et parfois, même public…

Alors soyons clairs, un Salon BD qui se passe à Ajaccio, c'est séduisant pour les auteurs invités, même si on s’habitue à tout.

Sauf que je pourrais quasiment reprendre mes comptes-rendus sur la Corse de 2011 ou 2012 et en faire un copié collé pour la plupart des rubriques habituellement traitées: accueil, voyage, etc…

Pas de surprise(s).

Bon, cette année quand même, quelques péripéties intéressantes à raconter…

La voiture laissée au P0 d’Orly (réservé par internet pour payer moins que d’ordinaire, c’est un forfait WE de 49 €, qui seront remboursés par le festival dans les jours à venir), je file m’enregistrer avec les bornes automatiques avant d’aller, comme d'ordinaire, sonner sous les portiques détecteurs et me faire fouiller au corps par l’aimable personnel palpeur de l’aéroport…

Je ne vois pas de collègues Auteurs dans la salle d’embarquement, j’aperçois bien l’ami Franck Bonnet dans l’Airbus d’Air Corsica, mais le gars est en pleine conversation avec sa voisine plusieurs rangées devant moi (je dénonce pas, j'explique...), je le retrouverai à l’atterrissage…

Décollage à l’heure, on arrive à Ajaccio vers 11 heures du matin, une navette vient cueillir les Auteurs invités qui débarquent…



Il fait 23° !

Comme à chaque fois, on récupère nos chambres et on dépose les bagages à l‘hôtel Fesch, banal; mais qui offre l’énorme avantage d’être central et à deux minutes du Palais des Congrès, des restaurants et de la Mairie…


Tiens, d’ailleurs, pas de Maire à Ajaccio en cette fin d’année, les électeurs revotent en janvier et il y a vacance du pouvoir ces temps-ci, comme on dit. Du coup, l’habituelle cérémonie de la remise des Prix se fera donc dans un cadre moins solennel, Fred nous a prévenus…


Et je sais déjà qu’en tant que lauréat récent, je n’en aurai pas cette fois-ci, le salon ayant pour habitude d’honorer les nouveaux venus, une attention plaisante et très logique…






C'est d'ailleurs ce qui se passera, le vendredi soir, dans une salle du Palais des Congrès, autour d'un petit buffet...

Repas dans un nouveau resto, le “cheval blanc“, notre cantine durant les trois jours.

Ici, à Ajaccio, on mange corse, c’est la coutume.

Nos hôtes qui ne plaisantent pas avec la nourriture ni avec les plaisirs de la table nous font chaque année manger local... et copieux, rien à dire !

Mention spéciale au repas du samedi soir au 20123, dont je connais par avance le menu imposé, qu’il faut aborder avec précaution(s) sous peine de prendre plusieurs kilos d’un coup, sans obérer les soucis potentiels de digestion, si on n'y prend pas garde. Je vous aurai prévenus !

Au point où j’en suis, je fais gaffe.

Bon, on va faire court: côté copains du métier, c'est parfait, on y retrouve de (vieux) camarades avec qui c'est toujours un bonheur de passer du temps à rigoler, manger, boire et refaire le monde. Rien à dire, ce fut très chouette de ce point de vue-là. Sans compter nos hôtes, devenus des amis au fil des ans...

J'observe les stands, quelques amis viennent avec leur production, comme l'inévitable François Plisson, ainsi que Fabien Rypert, l'auteur des Pochitos déjà croisé dans le Nord où il réside en écumant la région chaque semaine dans les salons pour vendre ses titres. Un autre aspect du métier auquel je me refuse encore, bien que ce soit parfois tentant quand on voit les marges...

De bons moments avec les guitaristes Philippe Luguy et Al Coutelis, jamais le dernier pour dire ce qu'il pense avec force et sans langue de bois du Japon, j'adore ce gars ! Les deux font un boeuf avec le patron du Cheval blanc le vendredi soir qui valait son pesant de fou-rires... Comme à chaque fois que je suis venu, Eric Puech est là, d'ailleurs c'est un festival d'Eric, cette année: Ivars, Hubsch, Ruckstuhl, Liberge...



Du coup, à chaque fois que j'entends mon prénom, je me retourne, mais c'est pas moi qu'on appelle !

Je croise aussi deux chouettes gars, Marko le Bayonnais et (Marco) Venanzi le Liégeois avec qui les discussions seront chaleureuses et instructives. Sans oublier la bande de furieux qui passeront avec moi la soirée de dimanche mais j'y reviens plus bas.


Côté public, si tu ne fais pas d'albums "corsitudés" (qui eux fonctionnent du feu de Dieu comme chaque année), c'est par contre très mitigé mais c'est le cas un peu partout, la crise se ressent de plus en plus, nos albums se vendent moins et sans "particularisme régional" comme ici (mais aussi dans beaucoup d'autres salons), désormais il faut s'attendre aussi à une baisse des dédicaces, logique ! J'ai fait une trentaines de signatures en trois jours de temps. Ce que je faisais avant en moyenne mais par jour...


Point positif par rapport au dernier festival que j'ai fait le mois dernier à Bayonne, ici ils ont été prévenus et ils en ont commandé en bonne quantité ! (trop, du coup !)


Ici, on commence çà signer le vendredi 14 heures, le samedi et le dimanche... Le samedi, par exemple; je suis resté sans signer un seul album le matin et la majeure partie de l'après-midi, bras croisés, ou à causer avec mes voisins de table. Et entre 17 heures et 18 heures, par contre, dix livres, arrivés d'un coup comme par enchantement en fin de journée sans que les gens ne se donnent le mot...


Bonne affluence générale selon l'organisation, mais (pour moi) peu de ventes, donc. Qu'importe, on sait que la plupart des auteurs ne touchant plus rien sur les ventes, il faut trouver son plaisir de venir sur un salon ailleurs, dans les moments entre copains, les rencontres, la bonne chair euh, chère, par exemple.

Sur ce plan, Ajaccio n'est JAMAIS décevant !

Quelques retrouvailles sympathiques avec visiteurs et lecteurs des éditions précédentes et mention spéciale à la jolie Anaïs: l'ex-gendarmette passe dans l'allée avec un landau et son bébé d'un an et s'arrête devant moi en me demandant tout à trac "si je me souviens d'elle"... Tête des copains autour et des quelques lecteurs dans la file qui immédiatement s'imaginent des trucs... Qu'on se le dise, je ne suis pas le père du petit... (Salut Ludo...)

Comme la plupart des invités, je fais une interview radio, c'est toujours un exercice plaisant.


Et puis on s'en va. Moi qui déteste partir le dimanche soir en fin de festival et privilégie les repas entre nous, avec ceux qui restent et en petit comité avant de repartir le lundi matin, je ne sais pas encore que je vais être exaucé...

Navette vers 18 heures dimanche soir, on quitte ce 12ème Salon d'Ajaccio en disant au revoir en hâte à tout le monde et en se promettant de revenir vite...

Puis on file à l'aéroport. D'avance, je suis pas emballé par le fait de devoir prendre deux vols, un vers Nice, et un second une heure et demie plus tard, vers Orly.

Seulement une fois arrivés pour l'embarquement, on apprend que notre vol est d'abord retardé, avec la perspective de rater la correspondance et de dormir à Nice... Avant au final de se rendre compte que notre appareil bloqué à Figari n'arrivera de toute façon jamais... L'alerte météo sur la Corse cloue les avions au sol ce soir et on est un petit groupe d'auteurs pris en charge. Laetitia d'Air France est efficace, la compagnie nous paye l'hôtel, on est enregistrés sur les vols du lendemain.

Grosse galère pour les gens de Bordeaux, ils ne pourront pas prendre le vol du matin qui est complet et devront attendre l'après midi, avec une arrivée chez eux... vers 19 heures le lundi, au lieu du dimanche soir prévu.

Mais pour nous les "parisiens", un vol vers la Capitale le lundi matin, cette fois direct, et on sera à Orly en milieu de matinée...




Résultat des courses, on reste à Ajaccio, une nuit de plus... Et on se retrouve au Courte Paille d'Ajaccio, à côté du Best Western Amirauté à l'entrée de la ville...


Le lendemain, petit déjeuner à 5 heures et demie, navette, enregistrement, retour sans histoires. C'était un chouette festival, une fois de plus.

Le dernier de 2014.

Prochaine étape, Nîmes, chez Sylvie Moretto, avec mon ami Kraehn qui sortira son premier tome de "Futura" chez Paquet en même temps que moi, le second "Sara Lone"... Pas impossible que Jim ne soit de la fête aussi pour signer son making of d'une "nuit à Rome"...

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