Signature à Reims, à une heure et demie de voiture de chez moi, en compagnie de plusieurs copains. Mais peut-on appeler "festival" ce qui n'est au fond qu'une signature à plusieurs auteurs en librairie ?
Franchement ? Non. À moins que...
Était organisée une "rencontre autour
de la bande dessinée" au profit de Polio Plus, structure qui ambitionne d’éradiquer la poliomyélite à travers le monde. But caritatif donc, alibi forcément inattaquable... C'est le Rotary qui gère tout ça, assisté pour les auteurs par mon ami Christian Lerolle, il y a là une douzaine d'invités qu'il connait et qu'il a convié... Et la vedette est mon jeune confrère et ami Jean Bastide qui vient de signer un album de Boule et Bill, autant dire que ça déplace du monde. Il y a eu une promo importante avec des affiches annonçant l'événement dans la ville et près de la place d'Erlon...
Les deux jours durant, un vendredi et un samedi, tout ça se passe au pied d'un escalator à l'entrée d'un centre commercial et d'une FNAC partenaire qui a bien mis les albums en place dans le magasin à quelques dizaines de mètres. Une grande table en arc de cercle pour contenir les douze invités, mais très peu de place par auteur et un éclairage désastreux avec des panneaux clignotants au dessus de nos têtes qui justifie pleinement la petite lampe portative (LED, rechargeable USB, 6 heures d'autonomie, 9,90 € chez Leroy Merlin) que désormais j'apporte à chaque fois avec moi.
Je suis venu avant tout pour mon ami Christian Lerolle, que je n'avais pas vu depuis longtemps. Et ça m'a fait plaisir de croiser quelques copains comme Jean Bastide, Pascal Bresson entre autres puis de rencontrer d'autres que je ne connaissais pas. Quand on arrive le vendredi en fin de matinée avec Joanne, je signe d'entrée quelques livres pour des gens qui attendent depuis l'ouverture avant d'aller manger en compagnie de deux autres dessinateurs au Ronron Café, qui vient d'ouvrir une semaine plus tôt et est géré par la femme du responsable de l'opération Rotary ! Des tartes et des salades composées, sympa, un peu surprenant (les chats...) et tout à fait délicieux pour un repas de midi "frugal" d'avant signature. Si on mange trop, on a tendance à somnoler l'après-midi !
Et puis... Le programme m'a alléché avec une "soirée de Gala" prévue pour le soir. Je me réserve...
Erreur. Le soir effectivement on nous amène à l'Atrium, boite connue de la ville, le Rotary ayant pour l'occasion privatisé la salle de 19 h à 23 h, rien que pour nous. Je m'attends à ce qu'on nous présente (on est seulement douze auteurs) et qu'on nous fasse monter sur scène pour nous remercier, on a quand même tous donné gracieusement des dessins qui sont mis aux enchères pour l'occasion et en plus il y a un écran géant qui retransmet une sorte de "Tac au Tac" en direct. C'est pas que j'aime ça, mais ce serait logique, d'autant qu'il y a beaucoup de gens dans cette salle et que finalement personne ne sait qui est qui, qui fait quoi, limite, pourquoi on est là.
On est un peu comme des âmes en peine à errer dans l'espace, en grignotant des gougères et du saumon (par ailleurs très bon) tout en buvant du Champagne (pas moi, je déteste ça et ne bois pas une goutte d'alcool...) et ça va durer trois heures à attendre je ne sais quoi. Pas le dîner en tout cas puisque cet apéritif en fait office.
Aïe. Pas aussi convivial qu'espéré, alors que les dîners entre auteurs et organisateurs sont d'ordinaire un moment de rencontre indispensable pour souder le groupe et dénotent une façon de bien recevoir évidente pour tout le monde. Invités autant qu'hôtes... C'est un point à revoir, dont nos hôtes ont pris conscience en toute bonne foi et je devine que ce sera rectifié pour les éditions à venir... C'est important après plusieurs heures passées à dessiner de se retrouver dans un cadre cosy et au calme, parce que les gens qui nous invitent, pensant qu'on adore dessiner sans arrêt, ne perçoivent pas toujours que dédicacer des heures durant, c'est aussi une journée de boulot...
Passage à l'Atelier 510 TTC à quelques centaines de mètres ensuite, pour causer entre auteurs et grignoter des biscuits roses (j'ai la dalle) avant de se coucher. Une heure du matin à l'Ibis Cathédrale dans des chambres "boites à chaussures" idéales pour des VRP en goguette qui rentrent s'effondrer sur leurs lits après un diner bien arrosé... Minimaliste et bruyant, mais literie confortable...
Le lendemain, on arrive vers 10h, il y a déjà du monde pour Boule et Bill et je signe quelques albums de mon côté, les copains se retrouvent en partance pour déjeuner au Ronron Café, mais il est prévu un déjeuner avec un oncle qui habite dans la région et a réservé au Crypto, excellent restaurant, pour Joanne, lui et moi. Autant dire que c'est en famille qu'on déjeune avant de retourner signer d'autres albums, jusqu'au départ vers la maison, peu après 18 heures le samedi soir.
Un bon bilan sur le plan signatures avec plus de 80 dédicaces sur les deux jours, ce qui est important quand on sait qu'on passe entre 5 et 10 minutes par personne... Beaucoup de ventes sur place et quelques albums apportés.
Les frais de route prévus n'ont pas été réglés sur place, comme je le préconise d'ordinaire, mais le virement correspondant a été fait dès le dimanche soir par le responsable, un bon point à préciser. L'accueil a été très sympa, au-delà des points sans doute à revoir pour l'organisation, pour moi au-delà de la bonne volonté qu'on ressent, ça manquait un peu d'huile dans les rouages.
Sous réserve d'améliorations très simples à mettre en place, un bon moment de toute façon.
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