

C’est un joli moment d’émotion:
pas toujours facile de monter chercher un prix devant des gens qui vous applaudissent, même dans une ambiance plutôt bon enfant, mais quand même solennelle pour ces jeunes qui ont entre 9 et 18 ans…
J’en sais quelque chose, moi si stupide lors d’une remise de prix pour le troisième tome de Sophaletta, en Suisse, du côté de Fribourg… J’avais alors traversé la salle un peu dans le brouillard sous les applaudissements de 500 personnes (dont ma Karin explosée de rire de me voir si niais et un peu fière aussi quand même) avant de bredouiller un vague « merci » bien piteux. Le nain d’or… Bref…




Du coup il y a moins de monde dans la salle. Et le prix (plus "d’alphart" mais des "essentiels", au passage, un changement de nom qui change tout, hein…) ne sera pas remis comme d’habitude devant les auteurs que ces jeunes aiment. C’est un peu dévalorisant et ça nous agace, nous.
Mais ainsi les jeunes sont les rois de la soirée, soirée forcément aussi bien moins longue du coup… Je suis avec les quatre, Louis, Luca, Juliette et Lucrèce qui ont été isolés en bas près de la scène, savent maintenant que ce sont eux qui vont être désignés et qu’ils vont y monter sous les projecteurs et les applaudissements. L’émotion de la petite Lucrèce appelée en dernier me fait plaisir…

Candeur, naïveté et fraîcheur, depuis Jean Bastide, je n’ai pas ressenti autant de plaisir de voir un de nos lauréats l’emporter.
Je me retrouve, avec l’amour du métier et du beau graphisme dans leur approche du dessin pur, tellement à l’opposé des trucs mal dessinées dont on nous abreuve depuis quelques années dans l’édition et la mainmise méprisante des ultras de l’Association, ces BD dessinées avec le manche du pinceau encensées par Télérama et autres hauts lieux d’une critique dévote et béate se voulant intellectuelle et élitiste.

Le palmarès à venir le samedi le confirmera d’ailleurs quelques heures plus tard. C’est comme ça. Mieux vaut en rire sans doute. Et attendre le jugement du public.
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Partie remise. J'ai le temps de lui dire que son travail de chasseuse de tête dans la région l'a rendue incontournable, tout le monde la connaît en ville et il n'est pas une hôtesse ou un figurant travaillant sur le Festival qui ne l'ait déjà croisée pour un casting... Drôlement célèbre, ma co-auteure.
Dîner avec les lauréats le soir, nous sommes quelques dessinateurs à raison d'un par table au milieu des parents et des candidats. On parle boutique et expériences diverses, petit discours de bienvenue où j’encourage les mômes qui n’ont pas gagné à poursuivre et à y croire.
Les couloirs du Mercure sont enfumés, la faune arrive…
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