01 mai 2008

Fin de semaine animée à Nîmes...

Toujours un bonheur que de me rendre dans le sud de la France pour dédicacer mes petits livres...

... Non pas que je dédaigne les autres régions qui organisent des festivals - notamment dans le Nord - mais il y a pour moi, parisien d'adoption, un récurrent côté"vacances" sitôt que je dépasse les faubourgs de Valence.

Tiens, au fait, tant qu'on est dans "bienvenue chez les ch'tis", plus de déplacement à Roubaix en fin de mois...

C'est dommage, l'endroit semblait plaisant et les contacts au téléphone bien agréables, mais on ne peut pas toujours faire ce qu'on veut. Bref, j'ai annulé !

Revenons à Nîmes. La bonne surprise, quelques semaines avant le festival, c'est de recevoir des billets en première classe TGV, une attention de plus en plus rare. Tout comme constater que l'hôtel choisi pour nous recevoir est un 4 étoiles renommé de la ville retenu les 4 jours durant quasiment rien que pour nous, Auteurs !

L'Imperator, un bel endroit, avec des jardins, une fontaine, une belle salle de resto. Bref, la classe. Sûr, ça change d'un Campanile...

Merci Sylvie et Jean-Michel !

En même temps, les organisateurs de Nîmes ont un vrai budget pour les festivités, et ça se sent aussi. Il n'est pas question ici de blâmer ceux qui ont moins de moyens, mais que c'est agréable, ce standing affiché pour notre bien-être...

D'autant que parfois, il suffirait à ceux qui ont un budget limité d'inviter moins de monde, mais c'est souvent la surenchère. On préfère avoir le plateau le plus imposant possible, au détriment des moyens mis pour l'accueil et le plaisir des Auteurs invités... Classique. Et stupide.

Mais pas le cas ici. Sylvie "la bulle" Moretto que je n'avais pas croisée depuis des années lorqu'elle m'invitait dans sa librairie de la rue des chapeliers - voici... euh, longtemps - fait tout pour ses ouailles et court partout pour que tout le monde soit content !

En arrivant le vendredi soir, un petit tour pour voir où je suis installé selon la pancarte entre Vuillemin et Anne Rouvin, complète inconnue dont le nom ne me dit rien.

J'appréhende un brin, le métier étant dans l'ensemble moins glamour que le cinéma et je suis à deux doigts de demander à changer de place pour me retrouver près d'une connaissance.

Et puis, comme il faut vivre dangereusement je décide au final de n'en rien faire. Et de découvrir ma voisine !

Bien m'en a pris, la délicieuse Anne s'est avérée être une adorable jeune femme sacrément talentueuse et gaie, avec qui la complicité artistique a collé d'emblée dès son arrivée le samedi matin et tout le reste du weekend...

Sacré personnalité, la demoiselle titulaire d'un DESS marketing-communication a laissé de côté une impressionnante carrière toute tracée de directrice de la communication dans un grand groupe pour se lancer bille en tête dans une vie artistique moins facile mais bien plus dans ses aspirations. Chapeau ! "Mais carrément !"...

Le plus drôle est que d'entrée, il me semble l'avoir déjà croisée, mais ce genre d'entrée en matière style "Euh, j'vous ai pas déjà vue quelque part ?" fait tellement drague à deux balles que je m'abstiens tout en me creusant la mémoire pour me rappeler où j'ai bien pu croiser cette demoiselle auparavant. Et surtout sans m'en souvenir, ce qui n'est pas le genre de la maison.

C'est en parlant de sa maison d'édition, Delcourt, que vient la lumière. Bien sûr que j'ai déjà vue Anne. Et interviewée longuement même, au cours de nos sessions annuelles avec la Caisse d'Épargne, à Angoulême. C'est une proche de l'Atelier 510TTC et de l'ami Lerolle qui l'avait proposée à Nathalie Morin, et du coup j'avais déjà eu l'occasion de lui parler il y a deux ans.

Je me confonds en excuses de ne pas m'en souvenir une seconde, tandis qu'elle rigole en me disant à sa décharge (la garce !) qu'elle ne s'en souvient pas "du tout" non plus. La mémoire reviendra...

Les repas sont bien agréables à l'hôtel, le temps est magnifique.

Le lit en 70 cm de large est la seule petite ombre au programme pour qui aime dormir avec ses aises. Pas mal de signatures sur Witness 4 et Sophaletta. Des séries "mortes", si j'en crois les relevés de droits arrivés ce matin à la maison. Mais qui continuent à se vendre gentiment à chaque festival...

Le samedi soir, c'est Soleil qui régale. Mourad et son staff sont descendus pour un dîner-buffet dansant classieux offert par la maison toulonnaise qui vient en voisine du Sud, et compte un paquet d'Auteurs présents sur place.

La fête avec la musique qui dure jusqu'au bout de la nuit. Sans moi, parti me coucher tôt, mais avec mon ordi et quelques DVD.

Ah, j'ai aussi croisé mon ami Tronchet, accompagné de son Antoine de fils, dont la maman s'appelle Anne aussi.

Des gens qui vont prendre une année sabbatique et filer un an vivre... à Quito, en Équateur. Sacrée aventure.

En attendant, Antoine est un gamin mignon comme tout et plutôt roublard. Didier a écrit un livre sur lui, et les difficultés d'être père, c'est un vrai petit bonheur à lire...

Je vous le conseille évidemment.

Le dimanche est plutôt speed, mais je reste de dormir et ne repartirai que le lundi matin de Nîmes, avec le plaisir d'un bon moment passé dans le Sud... Maintenant faut bosser.


Aussi croisé Vicomte, qui va finir Sasmira 2 (...) avec l'aide d'un assistant, Adamov qui comme Laurent vit à Nîmes, Serge Carrère et sa femme aphone (on en a profité) ainsi que l'adorable Pica, Pierre Tranchand, qui est un exemple montrant qu'on peut réussir même quand on ne vous veut plus nulle part, puisque c'est l'auteur des "Profs", chez Bamboo.

Il était tricard partout, personne n'en voulait et on l'avait définitivement rangé parmi les ringards. Aujourd'hui il a vendu en 8 ans environ deux millions et demi d'albums...

À méditer. Même si c'est évidemment l'arbre qui cache la forêt...

3 commentaires:

  1. Comment ??!! Annulé Roubaix. Ben mince alors...
    J'imagine que c'est pour mieux avancer sur "Monte Cristo".
    Ça fait quelques années que j'ai repéré ce festival de Nimes qui semble bien sympa au milieu des jardins, mais malheureusement trop loin pour moi. Je ne fais pas encore partie des ces "addicts" près à faire 1000 km pour une dédicace.
    On pourra avoir des news de "Monte Cristo" bientôt ?

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  2. L'Impérator est un hôtel mythique, historique (les toreros y ont leurs quartiers...), devrais-je ajouter; toutefois un peu poussiéreux... mais si bien situé.

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  3. Sorry Philippe. Mais je n'ai pas le choix cette fois. Bon en même temps j'ai tellement de retard qu'il va bien falloir foncer et laisser de côté les festivals pendant quelques temps...

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