


Un quartier désert, pas d'affiches ni de banderoles annonçant l'événement, il faut un peu connaître pour trouver l'endroit où ça se passe, un grand immeuble dans le bas duquel, pour l'occasion, tout le hall est réquisitionné et arrangé en espace stands avec de piles de livres disposées sur les tables.
Sitôt mon arrivée vers 11 heures et échappant aux discours officiels, je pars dans les sous-sols faire une interview radio en direct.


Sur un plan pragmatiquement comptable, j'avoue que je m'attendais aussi à en signer davantage auprès d'un public concerné, pour le moins, mais au final, une petite trentaine de livres vendus "seulement"...
Il est vrai que j'étais le seul auteur BD. Un peu déroutant pour une clientèle non habituée qui vient acheter du livre classique. À chaque bouquin acheté correspondait un euro supplémentaire de "taxe", allant directement dans les caisses de l'organisation, pour financer écoles et crèches en Israël.
On a vu des utilisations moins "nobles"... Rien à en redire. Voilà qui a du sens...

Je l'avais déjà croisé à Limoges, il y a presque deux ans. Très entouré mais fatigué et bien loin des Navarro désormais, c'est à présent un vieux monsieur qui à l'air malade et usé.
J'entendais les gens autour de moi s'en étonner. C'est sans doute parce qu'on a tous en mémoire le Bettoun du "Grand Pardon", ou encore ses rôles à la télé... C'est le cinéma qui fige pour toujours l'image des acteurs dans le marbre et les rends intemporels. La réalité est plus dure.
J'aurais évidemment aimé lui parler, mais c'était mission impossible...
C'est la librairie Kléber qui fournit les bouquins. J'ai demandé à François, le responsable présent sur place de me faire venir très vite, probablement en janvier pour travailler sur mes autres albums, plus classiques ceux-là... Wait and see.


Samedi soir, j'y ai été boire un jus d'orange chaud (!) au miel et à la cannelle, porté par une foule compacte de gens venus de partout qui viennent acheter des boules pour leur sapin et des pains d'épices...
C'est marrant, festif, mais totalement surfait. Vite soûlant de se retrouver au milieu d'un troupeau de moutons allant de stand en stand dépenser son argent en futilités parfois venues de Taïwan.
Mais en bon privilégié, je pouvais voir de ma fenêtre au premier étage la magnifique Cathédrale de Strasbourg... Valait mieux rester au chaud, croyez-moi.
Jeudi, je signe à Paris...
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