01 décembre 2008

Remous autour de la Wizo...

J'ai reçu un email me prévenant que le "Salon de la Wizo" est le fait d'une organisation dite "sioniste".

Ce que je savais déjà.

Mais... On peut aller chanter à la fête de l'Huma sans étre encarté au Parti et dans mon cas dessiner des westerns (par exemple) sans cracher par terre en jurant ou porter une panoplie de cow-boy pour autant... Tous nos actes ne nous engagent pas systématiquement. Binaire, "noir et blanc", oui.

Mais j'ai choisi d'être gris aussi. Parfois.

Perrine, la responsable des "femmes en noir" de Strasbourg - association pro-palestinienne cette fois - avec qui j'ai échangé plusieurs messages très courtois souhaitait attirer l'attention des Auteurs invités sur ce fait précis...

Pour ce faire, elle a trouvé mon mail. Ce qui est assez simple quand on tape mon nom sur Google... Le mien, pas celui de la plupart des invités, dont Roger Hanin et Aldo Naouri ou encore Bernard Debré pourtant des gens un peu plus "médiatiques" que moi.

Un avis intéressant, forcément partisan, mais irréfutable sur bien des points soulevés, auquel j'ai répondu, en toute conscience:

"(...) Je comprends tout à fait le contenu de cette lettre , mais je ne fais pas de politique, ni pro-palestinienne, ni pro-sioniste, je vais simplement signer des livres, comme je le fais plusieurs fois par an ici ou là, pour écouter et parler aux gens qui achèteront "Paroles d'étoiles", ce qui est mon métier.

"Paroles d'étoiles" est un collectif dont je suis simplement un des co-Auteurs et pour lequel j'ai réalisé quelques pages parmi de nombreux autres dessinateurs de BD. Cet ouvrage parle de la douleur des enfants juifs échappés à l'Holocauste et sauvés par des Justes, (ou pas...) qui ont perdu leur famille et ont survécu avec le poids de leurs disparus tout au long de leur vie. Je crois que c'est un livre "intéressant"...

Je ne fais pas de politique, mais j'ai une conscience humaine et un point de vue personnel qui fait qu'en tant qu'homme j'ai tout à fait conscience du problème israélo-palestinien qui empoisonne notre vie par ricochet depuis des décennies, sans solution particulière pouvant venir des spectateurs impuissants que nous sommes ici, par exemple.

Le droit des deux peuples à coexister est une évidence mais je ne vois pas en quoi ma participation à un Salon du Livre pour parler de mon travail avec un public concerné, sioniste ou pas, est antinomique avec cette vérité..."


Il est possible qu'on se rencontre, toutefois, toute information sur le sujet étant bonne à entendre. C'est vrai aussi que je pensais dédicacer à la libraire Kléber et non dans un Salon organisé par une association indépendante, quelle qu'elle soit.

Je dois participer à un débat dans le cadre du Salon, dimanche à 16 heures. Pas de légitimité particulière pour ce faire, mais il me faut remplacer au pied levé Jean-Pierre Guéno qui vient de se décommander. Un hasard...

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