01 février 2009

Rien que du classique attendu...

Fallait s'y attendre. Je m'y attendais et donc je n'ai pas été surpris.

Une petite table bien placée au milieu du magasin, deux piles de bouquins et hop au travail.

J'arrive avec un quart d'heure d'avance sur l'horaire demandé ("venez vers 14h30", comme ça on n'a pas besoin de vous inviter à déjeuner !) à Val d'Europe et il y a déjà une dizaine de personnes depuis une heure pour certains qui m'attendent avec les deux tomes en main. Surprenant et forcément plaisant. J'aime qu'on m'aime...

Je connais bien l'endroit, c'est à vingt km de chez moi et j'y passe régulièrement pour des achats personnels. C'est la première fois que j'y signe. D'habitude, je vais chez Album, à 30 mètres de là, mais le responsable ne m'a jamais donné de date alors que j'étais passé le voir dès le mois d'octobre...

Il y a eu une annonce dans le magazine mensuel des évènements FNAC -Île de France, des affichettes et des échos sur le net. De ce côté-là rien à dire...

Je m'assieds, un vendeur arrive pour me dire bonjour, plusieurs autres siglés FNAC aussi, pour s'enquérir de mes besoins en boisson.

La (charmante) Julie, responsable de la communication du magasin fait un bref passage, prend quelques photos. Super. À part vers 16 h 30, quand les deux responsables du rayon BD partent et viennent me dire au revoir, je ne les reverrai plus.

C'est ce que je n'aime guère, le manque de contact entre libraire et auteur. Trop impersonnel.

Mais la gentillesse des lecteurs qui sont venus en nombre font que ce n'est pas très grave et le dialogue s'instaure à bâtons rompus, sans problème.

Au final, une petite quarantaine d'albums vont partir, le 1 et le 2 à chaque fois. Ava plaît décidément plus aux acheteurs qu'aux critiques blasées ou acides (parfois avec raison, toutefois) qui ont reçu l'album gratuitement.

Ce sont les mêmes qui encensent et s'extasient devant "le petit Prince" revu et "corrigé" (c'est le mot) par Sfar. Un truc qui tombe des mains sitôt ouvert. Ou qui portent aux nues tout ce qui est dessiné avec le manche du pinceau plutôt qu'avec les poils.

Vers 19 heures, plus un livre sur la table, je range mes stylos feutres et me lève. Après un bref coup d'oeil, je suis seul, personne aux alentours pour dire au revoir. Du coup, je quitte le magasin comme un client lambda...

Une après-midi productive à défaut d'être conviviale. J'ai déjà dit ici que le repas (ou le dîner après la signature) avec le libraire est selon moi un moment de détente qui fait partie de la dédicace, un moment indispensable pour tisser de belles relations qui durent.

Comme à Lille, récemment.

Là, j'ai dessiné pour les gens plus de quatre heures, c'est un acte gratuit fait avec cœur, mais en fin de compte si on est pragmatique, c'est aussi du travail qui n'est pas rémunéré à sa juste valeur.

C'est un autre débat.

7 commentaires:

  1. Bonjour Erik et merci pour ces 2 dédicaces et ce joli moment de convivialité.

    Bonne journée, thomas le 5ème sur la photo à qui on oit que les chaussures et un bout de visage ^_^

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  2. C'était un bon moment, si j'excepte mes critiques portant sur l'accueil. Par ailleurs c'est un ressenti classique quand on est dans ces magasins-là. On leur dirait que je ne suis pas certains qu'ils s'en rendent compte, et ils me trouveraient peut-être même "indélicat". Ce n'est pas très important au demeurant... Il y a eu des échanges agréables entre vous et moi et c'est bien là l'essentiel.

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  3. Ce que vous décrivez est triste et je trouve l'attitude des 'gens' de la Fnac lamentable.
    Je suis une cliente assidue depuis très longtemps et je dois constater que certains responsables de rayon sont passionnants d'autres particulièrement nuls. A Nîmes, par exemple, la responsable du rayon 'art & architecture' est vraiment extraordinaire et me met même des livres de côté qui pourraient m'intéresser; il en va de même pour le rayon littérature française et étrangère.
    Celui qui s'occupe du rayon 'musique classique' est imbuvable et chagrin. Pourvu qu'on le change....!

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  4. Bah, c'est comme ça. Je ne leur en veut pas. Ce sont en général des jeunes qui sont assez pressés par la direction et qui n'ont pas le temps adéquat qu'un Auteur aime avoir dans une petite librairie.

    On a affaire là à une grosse mécanique et à des gens concernés par le fonctionnement de l'ensemble, laissant moins de place à l'humain. En même temps, dans une FNAC parisienne quand on est de Paris, c'est toujours un peu pareil, je l'avais déjà raconté.

    Mais si je venais à Nîmes, par exemple, je préparerais en amont avec le responsable de la com pour le voyage, l'accueil et les repas. Là , que demander, à 20 km de chez soi ? Comme je le souligne, ils seraient étonnés que je râle.

    En l'occurrence, ça ne leur coûte rien, pas de frais d'hôtel, ni de déplacement. Tout bénef, 40 albums vendus. Pour moi, ça représente sans doute une vingtaine d'Euros de droits qui seront payés dans plusieurs mois. Donc la rentabilité peut se discuter.

    Pour bien faire, il faudrait aller dans toutes les FNAC imposer le titre et gagner les lecteurs un par un. Ce n'est pas très facile...

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  5. Finalement .... Vous êtes courageux de faire ce métier ... Pour moi qui trouve que le contact est essentiel à toute relation fut-elle commerciale ... Ne pas être davantage considéré me sidère ...
    Même pas au revoir ....
    Quand vous allez dans un salon provincial, vous recevez meilleur accueil, j'espère !!!

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  6. Bonsoir

    Perros Guirrec est au mois d'avril, ce serait sympa si vous veniez y faire un tour en y retrouvant votre ami jc KRAEN

    Jean Pierre

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  7. @ JP: Je connais bien Perros, mais n'y suis pas invité...

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