03 mars 2009

C'était mon ami Dédé...

Ma minute people ?

La une de Match a fait le miel des commentateurs la semaine passée avec la Présidente Poitou-Charente paparazzée au bras d'un homme (la belle affaire !) à Marbella. Le genre d'info qui m'indiffère et dont je me fous comme de ma première barboteuse.

Mais j'ai l'œil attiré par le nom du prétendant "inconnu du grand public", selon la presse qui fouine pour en savoir plus. Sans réel succès.

Inconnu. Mais pas de moi !

Alors, oui, je ne le reconnais pas sur la photo, ça fait plus de 25 ans remarquez, on change. Moi-même... Mais rigolo comme ce monde est tout petit, finalement.

J'ai rencontré André Hadjez en 84 ou 85. De mémoire il m'a été présenté comme une personne "influente" par mon ami Philippe de Dieuleveult qui cherchait à entamer une carrière au cinéma et pour qui j'avais écrit un scénario de film accepté par la production avant qu'il ne disparaisse dans ces putains de rapides d'Inga, là-bas au Zaïre. Too bad.

Je pense souvent à lui...

André, la trentaine passée, était un garçon très plaisant avec beaucoup de charme, un sourire ravageur et des yeux clairs, qui vivait dans un chouette appart pile en face de l'ambassade d'URSS (Russie désormais, j'ai repensé à lui il y a près de trois ans lorsque je suis allé faire établir mon visa pour Moscou) où j'ai dîné deux ou trois fois. Nos femmes de l'époque jouaient même au tennis ensemble. Belle amitié naissante avec un séducteur qui offre son amitié d'entrée et joue la carte confiance. Me racontant sa vie et attendant la réciproque. Dont acte. Ça me plait bien en général, la réciprocité.

Il s'était plus ou moins occupé de Noah, en qualité d'agent, connaissait pas mal la famille de Yannick et beaucoup de monde dans ce milieu. On avait très vite parlé de ces fameux jeux de société qu'il voulait lancer et mon métier de graphiste l'intéressait pour bosser dessus, en associé potentiel... Carrément. M'a fait miroiter des tas de projets, allant jusqu'à me proposer une sorte d'association, bref de rentrer dans l'affaire... et de prendre des parts, évidemment.

Je suis une alouette crédule. Les miroirs me vont bien. J'ai hésité. Mais fauché comme je l'ai toujours été, j'ai décliné l'offre poliment. J'ai senti un imperceptible changement... Je devenais "décevant". Pas à la hauteur. Ça arrive...

Je ne lui reproche rien, évidemment. C'est peut-être de moi que vient l'erreur de casting. L'ai-je blessé sans le savoir, sans le vouloir ? Je ne sais...

Je lui avais présenté Claude G. alors directeur artistique chez Dargaud et très vite l'intérêt de mon nouvel ami s'est reporté sur celui qui pouvait lui apporter quelque chose de concret sur le plan professionnel, en l'occurrence mon brave copain, moins "doux rêveur" que moi au final. Petit à petit nos relations se sont espacées. Plus de nouvelles. Je l'avais "déçu", selon Claude. Logique. La règle du jeu...

J'ai été un peu attristé et puis je suis passé à autre chose. Chez Glénat et ailleurs en entamant une carrière d'Auteur.

Mais Claude a bossé quelques mois pour lui sur les maquettes de ses jeux, notamment sur le plateau de son hit, sexy folies, du nom de l'émission de TV qui passait alors. Et je n'ai plus jamais entendu parler de lui...

Jusqu'à la semaine passée. Le monde est petit, non ?

PS: 9/03/2009: Au point que ce petit billet d'humeur sur mes souvenirs personnels a suscité l'intérêt de plusieurs journalistes tombés dessus en faisant une recherche internet qui m'ont à ma grande surprise contacté pour des renseignements sur le "buzz" du moment. Alors autant dire les choses, je ne sais rien de plus que ce que j'en dis là...
(capture écran © Paris Match.com)

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