24 janvier 2010

Un festival, des festivals... et puis rien !

On va évidemment reparler BD la semaine qui vient dans les journaux. Télévisés ou papier.

C'est le festival d'Angoulême, le plus en vue, le plus décrié aussi mais où tout le métier se rend, même en traînant des pieds, parce qu'on a pas le choix de ne pas y être...

Celui qui permet à la bande dessinée d'avoir son exposition annuelle dans nos médias.

Suis-je encore Auteur de BD ? Ou dessinateur-illustrateur de pub...

Peu importe. Je n'y serai pas plus que les deux années précédentes. Ma présence avec les amis de la Caisse d'Épargne sous la houlette prévenante et attentive de Nathalie Morin a duré les huit ans où ils m'ont fait travailler pour eux avec un écureuil brodé sur le cœur mais a fait long feu. Personne n'est irremplaçable.

En fait, leur influence et leur participation financière à hauteur d'avant n'est plus ce qu'elle était et les budgets réduits ajoutés à la conjoncture font que leur sponsoring s'est limité désormais.

Suffit de voir l'affiche. Ce ne sont plus Leclerc et la Caisse d'Ep, mais la Fnac et la SNCF qui sont devenus partenaires principaux... Les temps changent.

Plus de Pavillon dédié, ni d'animations flamboyantes comme nous fîmes entre 2000 et 2007. Plus d'Auteurs invités pour parler de leur travail avec la passion qui caractérise la plupart d'entre-eux.

Tant pis pour les spectateurs, et surtout pour moi, j'aimais bien cette approche du milieu qui me permettait - entre autre - d'être "reconnu" par mon métier. Un artiste a toujours soif de reconnaissance, je n'excepte pas à la règle.

Par ailleurs, on sait ce que je pense du Festival en soi, élitiste et boursouflé, dont le seul attrait réside dans un regroupement général des copains du métier et permet de croiser des gens perdus de vue depuis des années. Dans le froid de janvier.

En ce qui me concerne, pas un seul des projets évoqués dans les couloirs du centre névralgique qu'est le Mercure centre n'a vu le jour ensuite. Du blabla entre deux repas, la sensation d'être "demandé" ou reconnu, le temps de la semaine, ça oui ! Et puis retour maison, façon E.T., sans suite particulière.

Les projets sont ailleurs, à part la belle rencontre avec Sophie Fougère qui écrivit ensuite avec moi, et que je n'aurais probablement pas croisée sans mes sessions d'animation en public sur la BD.

Mais ne croyez pas que c'est grave.

Il y a pas mal d'autres occasions de se faire remarquer. Et des projets, il y en a qu'on peut mener à bien, sans passer par la case Charentaise...

Oui, 52 semaines, des centaines de festivals, parfois dix ou quinze le même dimanche, vers avril ou mai. Le choix est vaste et les rencontres se font aussi bien au soleil, par exemple...

Pour le moment, je ne me suis fait inviter nulle part en 2010, on verra. On m'a proposé d'organiser un festival dans l'Est parisien, c'est en cours de réflexion, mais les budgets effrayent un peu la municipalité concernée qui a fait appel à moi... Et sans actu ou sortie album, il n'y a pas de raison de faire de la promo, excepté par plaisir si on m'invite dans un endroit sympa, pour retrouver quelques potes.

Je pense à Nîmes, par exemple. Et quelques autres.

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