16 janvier 2013

Ailleurs, autrement, une autre fois...

Après réflexion, aller à Angoulême pour quelques minutes de table ronde, même si le sujet me passionne, ne me semble pas très adéquat...

Au fond, j'aurais bien aimé expliquer Sandawe, ou ce que j'en sais de mon expérience personnelle, avec ceux que ça intéresse.

Mais c'est trop court et le déplacement trop lourd, du coup je préfère jeter l'éponge et ne pas m'y rendre. Mais ça ne m'empêche pas de remercier chaleureusement les amis de l'AdABD qui m'ont proposé de venir causer crowdfunding...

On aura d'autres occasions, sans doute.

9 commentaires:

  1. Dommage, car vous savez que pas mal de bd, sans le crowdfunding, n'auraient jamais été éditées, entre les directeurs de collections ultra sectaire, les éditeurs radins, la non connaissance de membres influents ou l'absence d'un carnet d'adresse fourni .. etc.. il y avait là moyen de faire encore plus savoir aux auteurs qu'une autre vraie voix leur était offerte, avec carrément l'avis des acheteurs - le plus important d'ailleurs pour sortir un futur album et juger de sa viabilité, sans passer par des filtres éditoriaux de plus en plus curieux d'ailleurs

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  2. Oui, Stephen, avec un bémol quand même, vue la production actuelle.

    J'ai aussi le sentiment qu'on ne peut pas éditer n'importe quoi. Le crowdfunding BD tel que je le ressens (avec mon expérience Sandawe) n'échappe pas à la règle et je vois des titres qui n'ont pas leur place tout court, car il est évident qu'ils ne trouveront pas leur public, quand on connait un peu le marché.

    La BD traverse une crise et il faut serrer les dents. De plus, on voit certains projets en ligne depuis des années et qui ne décollent pas d'un millimètres, il faudrait sans doute aussi un turn over.

    Le crowdfunding tel qu'il était présenté il y a deux ans seulement faisait miroiter une rentabilité désormais assez contestable que je crois très sujette à caution avec l'écroulement des nouveautés au profit des séries en spin off et des incontournables...

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  3. surproduction oblige, mini exposition et peu de visibilité des nouveautés etc ... Le crowdfunding n'échappe pas à cette règle maudite.
    D'un autre coté si je regarde les chiffres du top 50 2011, le 50 eme a vendu 38.000 exemplaire, et seuls 4 titres ont dépassé, de peu, 100.000 ventes.
    la surproduction flingue absolument tout Et j'ai pas 2012 !! La BD va dans le mur !

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  4. ça fait un moment malheureusement...

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  5. Pour m'immiscer dans votre débat, juste un coup de gueule, un X ième de plus, d'un auteur. la situation n'est déjà pas rose, mais il semble, à ce que je lis, discute, que ça va de pis en pis. :((((

    http://bellaminettes.com/blog/?p=3409

    Pourquoi ne pas monter une maison d'édition associative? Genre Association bis, car Imposer des pages de BD pour l'éimprimeur c'est pas sorcier, bien moins hard que pour un catalogue de 600 pages par exemple. Contacter à tous un diffuseur ça se peut aussi, quant à la comm., même les bons éditeurs actuels n'en font plus que pour leur grosses sorties. Il faudrait que les auteurs commence à envisager ça.

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  6. Oui, Laurent, tout ceci est possible et pas très compliqué. Sur le plan technique, c'est vrai que trouver un bon imprimeur pour réaliser un album ne pose pas de soucis particuliers.

    C'est simple, j'ai les clés, j'ai déjà fait réaliser des livres de très belle qualité pour des firmes avec qui j'ai bossé... Mais une fois qu'on les a; reste la diffusion qui est LE problème.

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  7. Très juste. La diffusion restera le problème. Mais quand parmi les auteurs que je cotoie, je vois que dés qu'un petit job de pub se pointe, ils n'hésitent plus à le faire, quitte à retarder le rendu de leur album en temps et heure avec parfois de graves conséquences. C'est à ça qu'on voit que ça craint vraiment, j'imagine pas un plombier au travail dans ma maison, tout stopper, tout quitter pour aller faire un peu de menuiserie chez un collègue, car ça lui " arrondit " ses fins de mois.

    C'est une image qui montre quelque part que auteur BD n'est plus un vrai métier, qu'il faut du " taff " à coté pour survivre. Sur environ 1500 auteurs en France, j'imagine qu'environ 80/90% de ce chiffre a besoin de ce complément vital.

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  8. 1500 Auteurs ? je crois qu'on parle de 3 ou 4 fois plus... Quand au comparatif avec le plombier, il est amusant mais sans objet. Le prix payé pour les pages a été divisé par trois ou quatre pour des gens comme moi alors que je ne crois pas dessiner 4 fois moins bien.

    Et puis,je me confronte à des décideurs salariés qui mettent des mois à se décider, sans se soucier de savoir comment je bouffe ou paye mon loyer.

    Alors, retard ou pas, franchement c'est certes un problème, mais il faut faire des choix, parfois? Sans l'avoir. Le choix...

    Si on me propose des travaux de pubs, je plonge parce que je sais que le prix sera sans commune mesure avec ce que paye la BD à l'heure actuelle...

    Et ça ne s'arrange pas.

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  9. Si on me propose des travaux de pubs, je plonge parce que je sais que le prix sera sans commune mesure avec ce que paye la BD à l'heure actuelle...

    Exact, exemple vécu : un simple catalogue couleur, 48p, conception et éxé se vend le prix d'un album BD, tel que l'on m'a proposé en 2012, soit environ 8000€,
    d'un coté, un mois de travail, de l'autre 12 mois.
    ADIEU LA BD, y a pas marqué CON sur mon frond !

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