21 juin 2018

La Seyne, début juin...

Un retour sur le salon de la Seyne sur Mer, dans le Var, qui est actuellement celui où j'ai le plus de plaisir à me rendre, chaque année début juin. Pour la mer, la météo et surtout les gens qui nous accueillent, devenus des amis, à force, ainsi que des lecteurs fidèles que je ne croise pour la plupart qu'au pied de l'hôtel Kyriad Prestige...

Déplacement : On descend en voiture le jeudi, j'ai un rendez-vous à Marseille le vendredi matin pour un album de BD à réaliser pour un client, dans le cadre d'une opération de prestige (merci Jim qui m'a donné le tuyau) et on ne se rend sur le site du salon que dans l'après midi, histoire de déjeuner au soleil en amoureux tranquillement, sur l'île de Bendor, à 5 mn de bateau de Bandol... Chouette.

Le voyage de retour se fera le lundi, tranquillement, en prenant la journée pour remonter.

Les frais de déplacement sont pris en charge au montant négocié avant ensemble avec l'organisateur, un peu moins que la normale, mais c'est la "famille" et du moment que je n'en suis pas de ma poche, ça va.

C'est clair aussi que je n'accepte pas ça de tout le monde...

Accueil : Comme toujours, arrivée à l'hôtel vers 16 heures, deux heures à la piscine avant de monter se préparer et de descendre à l'heure dite avant dîner pour retrouver les copains qui arrivent...

Encore une fois, on se connait bien et les vannes fusent, avec le plaisir de se retrouver. Mon ami Jean-Charles que je n'ai pas vu depuis un moment est arrivé aussi, on passera le WE ensemble.

Hébergement : L’hôtel Kyriad Prestige est un 4 étoiles (dans l'absolu, si je faisais un rapport TripAdvisor, je dirais un peu surcoté quand même rapport à ses étoiles si on est objectif) donnant sur le port d'un côté et la rade de Toulon de l'autre. Je le connais par cœur puisque j'y viens pour la huitième fois, en comptant le passage l'an passé pour les dédicaces à Six-Fours en août, annulées au dernier moment pour cause de mistral... Je demande juste d'intervertir, pour avoir une chambre vue rade, une fois arrivé.

Globalement un bon hôtel qui offre surtout l'avantage d'être à trente secondes de l'emplacement des bulles du salon en plein air, offrant à l'Auteur un confort sans égal, sans navettes et sans pression. L'air de rien, tu peux faire un saut dans ta chambre piss... euh, te rafraîchir et redescendre en quelques instants... Agréable.

À noter que le parking de l'hôtel Kyriad est pris en charge aussi par l'organisation. Et à 9 € la nuit, vaut mieux, surtout qu'il est très exigu et que si on sort et rentre tard, il n'y a pas de place...

Il y a une piscine chauffée très agréable, parfois fréquentée par une faune assez bruyante qui prend une chambre à plusieurs pour bénéficier des prestations et sont assez souvent compliqués à calmer...

Repas : Moment de convivialité essentiel, du vendredi au dimanche soir au bord de la Méditerranée ! C'est quand même pas banal. Le premier dîner du vendredi soir se fait au Casino de la Seyne et c'est excellent. Non seulement pour la vue panoramique mais aussi pour le dîner, de bonne qualité. Ensuite on est tous allés perdre un peu d'argent dans les machines à sous. 30 € pour Madame !




Le lendemain midi, samedi, je fais l'impasse et pendant que les copains partent en navette déjeuner, je reste sur le salon avec l'ami Kraehn qui a du monde devant sa table et préfère assurer, grignotant juste avec les amis bénévoles un truc vite fait.

Pour les autres, restaurant habituel à la plage des Sablettes que je connais bien, buffet classique et de bonne facture habituellement. Sauf qu'il faut y aller en navette, c'est trop long, on est supposé être là-bas trois heures durant entre 12 heures et 15 heures...

Quand au soir, je ne sais pas non plus, autre buffet, réalisé par les services de la Mairie. En principe pour en avoir eu un comme ça jadis dans les jardins du Fort Balaguier, c'est bon !

Mais deux buffets dans la même journée, franchement je ne suis pas trop client. Et je suis allé dîner le soir après les signatures avec le camarade Kraehn chez mon ex-femme qui a une maison près de Hyères... et la côte de bœuf était excellente, merci !

Dimanche ? Midi. Repas très moyen à la Frégate, de l'autre côté du port. Je crois que c'est de moins en moins bien et le prix pourtant est assez élevé. Changez les amis, il doit y avoir mieux...

Le dimanche soir, c'est le dernier repas, on est moins nombreux, on est entre nous en petit comité resserré, seuls les Auteurs qui ne partent que le lundi matin sont encore là et tout le monde est content que ce se soit bien passé. Bref, comme chaque année, c'est le dîner le plus sympa du Salon, en fait.

Et excellent, comme à chaque fois, ce qui ne gâte rien...

Lieu dédicaces: Super, dehors, sous des chapiteaux ouverts et sans mistral, c'est top. La mer juste devant pour la vue... Mais comme chaque année, attention à la sono soûlante et envahissante, sans oublier l'animateur qui beugle gentiment que vous êtes en dédicace ! À un moment, les oreilles souffrent et on n'entend plus les gens en face de vous...

J'ai tourné le haut-parleur vers la baille pour éviter ça et aussi les tables rondes souvent stériles où l'Auteur se prend au sérieux en se gargarisant face à trois pelés et quatre tondus, mais bon, c'est la loi du genre, comme les remerciements aux édiles du coin, avec l'adjoint au Maire qui vient expliquer que “la BD c'est formidable et que les services culturels feront mieux à la prochaine édition“...

Libraire : C’est un des partenaires du salon qui gère les albums. Ici, Bruno Falba que je connais bien. Pour mes albums, pas de soucis, mais je sais que certains à côté de moi étaient moins satisfaits d'avoir peu de leurs nouveautés, ce qui est effectivement dommage, j'ai quitté des salons pour cette raison, parfois.

Alors, la faute au distributeur qui n'aurait pas livré les albums à temps ou à la commande initiale, très insuffisante ? No sé. C'est un peu embrouillé et j'avoue ne pas comprendre bien tout ça. Mais peu importe, pour moi qui ai fait partir quasiment tout ce qui était sur le stand de l'ami Falba, pas de problèmes...


À noter que Bruno fait partie des libraires qui n'ont aucun souci avec ce que vendent directement les Auteurs qui apportent des trucs à eux et ne demandent rien. Vaut mieux d'ailleurs, parce que ça me foutrait (vraiment) en rogne...

Je me souviens d'un conn... euh, d'un libraire à Evian qui avait exigé de Plisson 30% de son chiffre d'affaire et avait posté un type de sa boutique le marquant à la culotte durant deux jours pour vérifier ce que François vendait et est venu ensuite exiger son "dû" ! Insensé. Est-ce que je viens demander au libraire 30% de SON chiffre, moi ? J'ai répondu du tac-au-tac ça à un fâcheux qui venait me demander ces fameux % et que je n'ai plus revu du week end... Depuis, le gars dit un peu partout à qui veut entendre que je suis un con, mais quelle importance ?

Le mieux est de faire une liste de ce qu’on veut et de l'envoyer un mois avant, pour éviter les impairs d’un libraire qui prendrait des titres anciens en quantité et n’aurait pas la série ou pire, la nouveauté qui vous tient à coeur. J’ai eu plusieurs fois aussi des incompétents pas foutus d’avoir plus de cinq (5) albums de bibi pour toute la durée du salon, plus rien le vendredi soir, déjà, et assez grossiers au point de me dire avec aplomb, plutôt que de s’excuser et de tout faire pour en trouver, que je n’avais qu’à aller me balader pour découvrir la région“ si j'étais pas jouasse, comme si j’avais que ça à foutre. Bon, des endroits où je ne retournerai jamais comme PerrosSaint-MaloBlois ou Bayonne par exemple ! La vie est bien faite, ils ne m'invitent plus non plus.

Ventes : Correctes, puisque tout est parti. En même temps il y avait pas non plus un stock énorme, mais je n'ai pas arrêté durant les deux jours, ce qui est un signe, sachant que j'en dessine 6 par heure en moyenne...

La première, c’est que comme on est tous payés en avances sur droits, il devient illusoire de toucher sur les albums qu’on vend en salon, que ce soit un ou mille vendus ne change rien à la blague. Mais le lecteur qui vient de claquer son blé sur un album n’en sait rien, et pense même souvent qu’en fait on touche 50% du prix qu’il vient de lâcher, plus ou moins huit euros pour nous, donc ! Ce serait pas mal mais c'est pas le cas. Donc ambiguité. Pour info, demeure la possibilité pour un auteur de refuser un gars désagréable ou carrément fâcheux aussi... (Si, si, il y en a)

En fait, c'est le libraire qui gagne des sous, si je signe beaucoup dans un salon... Et pas moi.


La seconde, c’est que même si on ne gagne rien à la vente, et que ça demeure un acte gratuit pour lequel on vient bénévolement passer notre fin de semaine, ça nous permet aussi des rencontres parfois essentielles (et je pèse mes mots...)

Entre auteurs, d'abord, je regarde toujours la liste des invités, mais aussi avec le public. Rencontres qui justifient le déplacement.

Après tout, venir en salon c'est un acte volontaire et nul ne nous force à venir non plus. Aucun éditeur sérieux en tout cas, qui préfèrent de loin que vous soyez en train de bosser sur vos planches et n'aiment pas trop que les auteurs se fassent des confidences entre eux, sur le prix de pages par exemple, ou les petits caractères d'un contrat quelquefois étrange...

Mais j'ai connu de petites structures qui étaient très désagréables avec leurs auteurs en les faisant trimer du soir au matin comme des esclaves sans quitter la table, leur balançant un sandwich pour déjeuner comme solde de tout compte... Y'a une justice, ils ont tous plus ou moins coulé.

Ah, inutile “d’exiger“ de l'auteur une œuvre d’art en couleurs, ou de pointer du doigt sans rien dire (les Hollandais font très bien ça...) une case qu’on a parfois mis des heures à dessiner, comme s’il fallait prouver au gars en face que c’est bien de nous… Un simple dessin réalisé avec plaisir au cours d’une discussion entre les deux demeure la vraie raison d’être du truc. Permettant échanges entre lecteur et auteur… C'est rien d'autre, au fond.

Affluence public : Correcte, mais moins de monde que d'habitude. Le salon est un peu excentré et n'est plus visible de la route comme avant. Est-ce que ça joue ?

Ambiance : Entre organisateur, auteur, public, une sorte de mayonnaise qui prend et fait qu’on aura le souvenir d’un bon moment. Là comme à chaque édition, aucun souci, c'était très agréable, avec les Auteurs invités formant un bon groupe.

Extras : Je n'ai pas trop suivi, mais les organisateurs sont aux petits soins de toute façon. Il est clair aussi que les budgets ne sont pas exponentiels et que ça peut limiter les possibilités. C'est un truc à creuser, on a souvent fait des choses à la Seyne, musée, balades, plongée, etc...

Si l'argent revient, nul doute que les amis y penseront. Faut demander à l'adjoint au Maire...


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