
Elle n’ouvre qu’à midi, et seule une équipe de la télé russe se balade devant mes planches, filmant les pages de Sopha traduites. Je m’approche pour leur parler mais visiblement ni l’anglais ni le français ne suffisent, comme d’habitude.
Je suis certain qu’ils viennent pour moi mais nous n'avons rendez-vous que vers 13h à priori. Et il n'est que 10h, bien qu'ils semblent attendre et que leurs caméras soient montées sur pied, éclairages réglés devant mes travaux exposés...

Quartier libre, j'en profite pour remonter écrire ce journal de bord, et lire un magazine dans le petit studio...

Ils ont mis à ma disposition un vidéo-projecteur. Relié à mon petit iBook, il sert à projeter sur un mur blanc planches ou illustrations aux gens venus m'écouter histoire d'illustrer au mieux le propos. J'ai choisi des pages de BD que j'aime bien, des dessins de motos faits il y a plus de 25 ans au temps de Plein Pot et aussi quelques travaux récents.

Micha arrive tout essoufflé vers 11h30. Anna l'a appelé en urgence pour lui signaler ce que je sais déjà, à savoir que les gars de la télé se sont trompé d'horaire et commencent à montrer quelques signes d'impatience dans cette galerie déserte puisqu'ils y font le pied de grue depuis près de deux heures...

Andreï fait avec moi une seconde prestation aussi agréable et un peu mieux structurée que la veille devant un public ravi. Vers 16h, une fois la session terminée, je signe quelques livres pour le public, dont un que j'offre à mon traducteur ravi et surpris de mon geste puisque je suis le premier Auteur à y avoir pensé en cinq éditions de festival... Je crève de faim...
Micha et moi allons déjeuner, bien qu'il soit plutôt l'heure du goûter. Anna ne peut pas venir nous rejoindre et passera le lendemain pour me dire au revoir. Cette fois le restaurant à cent mètre de la galerie me semble très cher par rapport aux autres jours, mais comme il me reste plein de roubles à investir, j'invite "généreusement" Micha.

Du beau travail, très très pro...
Il m'a confié plein de pages, de toute sorte, mais je suis séduit par une série futuriste se passant dans une Russie occupée par les Américains, avec des tanks dans un paysage en ruines.
Nous passons la soirée tous les trois dans le studio à l'étage à apprendre à nous connaître dans le but d'une future collaboration éventuelle... Évidemment le barrage de la langue pose problème, mais le courant passe. Sacha semble désireux de montrer l'étendue de son talent chez nous et j'espère bien lui servir de passerelle.


Vers 20h, ils prennent congé et je reste seul. Un peu de télé, pas mal de lecture... et au lit, je rentre en France demain... Déjà !
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