29 novembre 2006

Angoisses et questions pour janvier...

Flou total. Angoulême c'est dans deux mois.

Et c'est le bordel !

À priori, j'y vais. Comme chaque année avec mes amis "écureuils". Mais l'ambiance est morose pour tout le monde et ça sent la fin de cycle.

Côté éditeurs, ça rechigne toujours à venir, certains n'ayant toujours pas décidé de leur présence ou non ! Ce qui se prépare là-bas ne leur plaît guère et c'est un euphémisme. L'angoisse monte...

La bourde de septembre dernier, quand les organisateurs se sont brusquement rendu compte qu'ils allaient installer tout le "Barnum" dans une zone inondable, avant de se rétracter et de proposer en toute hâte un autre emplacement dans la plus grande confusion, n'a pas arrangé les choses. Je vous ramène à l'excellent article de Nicolas Anspach sur le sujet...

Et le fiasco de janvier 2006, dû en partie à la météo et à la neige qui a créé un embouteillage monstre et des problèmes de circulation ce week-end là dans tout l'hexagone est encore dans les mémoires des festivaliers...

Il faut préciser que les lieux "historiques" du Festival étant impossible à utiliser en raison de travaux, les "Bulles" (tentes sous lesquelles sont les stands) étaient dispatchées partout dans la ville entraînant la grogne des petites structures totalement mises à l'écart et une confusion supplémentaire dramatique pour eux. Quand au public...

De plus les éditeurs (à part Soleil qui aurait vendu 50% d'albums en plus malgré tout ces aléas) ont vu leurs chiffres de vente sur place durant la période (quatre jours) diminuer de façon inquiétante et rien ne les rassure vraiment pour 2007. Quand on sait le prix que ça leur coûte pour des retombées plus que difficile à quantifier, on les comprend. Un peu.

Bref, à huit semaines de l'ouverture, pas d'animations côté Caisse d'Épargne comme on le faisait avec Christian Lerolle depuis janvier 2000. On ne m'a rien demandé de prévoir, ni de préparer.

Alors cette huitième année de Festival pour moi sent le sapin. On n'a pas la place d'organiser quoi que ce soit, pas d'invités, pas de tables rondes, ni d'interview... À se demander pourquoi on y va encore.

Comme depuis 2005, on sera à nouveau regroupés avec les "Jeunes Talents" (qui nous reprennent les idées d'animation mises en place depuis sept éditions) ce qui dilue sans doute encore plus le message...

En même temps il n'y a pas tant de façon que ça de parler BD... Organiser des rendez-vous et des tables rondes est à la portée de tous. Faut juste y mettre un sens et du contenu. Pour ça, au vu de ce qui est fait par les autres, on a encore de la marge...

Le Concours de la BD Scolaire (dont entre autres est issu un petit jeune hallucinant, Jean Bastide, gaillard dont on va bientôt causer dans le milieu à la sortie imminente de son premier bouquin) est un bel outil pourtant...

(Ci-dessous, les deux planches qui ont permis à Jean de gagner le concours BD Scolaire il y a quelques années, lors de l'édition 2003, évidemment infiniment moins bien que le projet sur lequel il bosse depuis deux ans... Et sur lequel je n'ai pas encore le droit de dire quoi que ce soit...)

Michel Leclerc l'autre partenaire historique a lui une visibilité excellente, son habileté politique et sa réelle passion pour la BD font qu'il exploite à fond son investissement et que ses retombées sont plus que positives. Et il vend les livres dans ces magasins. En clair il sait utiliser l'événement au mieux. Je me sens toujours investi, même si je devine bien que la fin s'approche pour moi.

Bref, malgré de belles prestations scéniques, et un engagement constant de notre part, c'est pas gagné...

On se retrouve au Mercure fin janvier quand même ?

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