23 février 2007

Salon du livre, fin mars, à Limoges...

Une belle manifestation, organisée par la Ville de Limoges depuis plusieurs années.

Il semble qu'il y ait eu plus de 60 000 visiteurs l'an passé. Ce qui est intéressant, c'est que c'est un Salon du livre et non un Festival de BD, permettant donc de "conquérir" de nouveaux lecteurs qui ne connaissent pas trop les auteurs de bandes dessinées.

Parce que sinon, on retrouve les mêmes passionnés qui écument tous les salons à la recherche de nouvelles dédicaces, pour obtenir un dessin dans chacun de leurs livres, souvent achetés depuis longtemps et pas pendant le festival, au grand agacement du libraire sur place. Et de l'auteur qui se déplace pour rien du coup... C'est une forme de promotion, au moment de la sortie des nouveautés et il est important pour nous d'avoir l'impression de se venir trois jours durant en province pour une bonne raison...

Un peu frustrant de parfois signer une après-midi pour une douzaine de personnes que vous avez déjà croisées un peu partout les années précédentes... Je ne suis pas allé souvent dans le coin. Je me souviens juste avoir signé à Clermont-Ferrand en 97...

3 commentaires:

  1. Je comprends ta frustration et même la fatigue que vous, dessinateurs, pouvez ressentir à dédicacer tout un après midi pour des gens que vous avez déjà croisés à droite et à gauche. Mais je suis sûr qu'au détour d'un festival ou d'un salon, il doit t'arriver de faire une rencontre qui, à elle seule, justifie le mal que tu te donnes, non ?
    Et puis, que certains prennent le temps de faire le déplacement et d'attendre parfois toute une journée pour une dédicace reste quand même une belle reconnaissance pour ton travail. Dans les festivals, j'ai souvent un peu de peine de voir certains dessinateurs que personne ne vient voir. Cela doit être très frustrant...

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  2. Oh la fatigue, on gère. Personne ne nous force à venir tu sais. J'ai encore à l'esprit des dessinateurs laissant attendre leurs "fans" une journée durant et arrivant la mine épuisée, signer trois livres avant de repartir sans un regard pour eux avec une vague excuse... Ce n'est pas ma façon de faire.

    Et évidemment il y a toujours des moments plaisants avec des rencontres qui le sont tout autant.

    Rencontres intellectuelles ou amicales, voire d'ordre privé, tout est possible. J'ai connu tous les cas de figure et n'en dirai pas davantage. C'est la vie, tout simplement.

    "Rencontres" quoique parfois un peu tronquées, certaines personnes (heureusement rares mais ça arrive) ne venant vers toi que pour la toute petite "parcelle de célébrité" que tu véhicules, alors que te croisant dans la rue de façon anonyme elles ne t'auraient probablement pas adressé un regard. Mais passons...

    Les dessinateurs que personne ne vient voir... Parfois la qualité de leur travail ou l'intérêt même est aussi en cause.

    Et puis c'est comme à la SPA quand on passe devant les cages... Faut savoir se faire adopter.

    L'attitude à avoir pour moi dans ce cas est de dessiner, sans regarder les gens avec une mine de cocker triste, ce qui fait fuir les éventuels intéressés qui n'osent pas s'approcher de ta table de crainte d'une vente forcée...

    Donc je prends un bouquin et je commence un dessin, qui peut parfois durer un bon moment mais me permet:

    1 - de rester occupé.

    2 - de montrer ce que je sais faire en dédicace sans donner l'impression de racoler...

    3 - d'attirer les regards curieux. Ensuite tu lèves la tête et il y a du monde qui est arrivé. Ce dessin fait fera le bonheur d'une personne pressé et comme j'ai mis parfois un bon moment à le peaufiner, il est souvent bien mieux réussi qu'une dédicace torchée en 5 mn chrono...

    Rien de frustrant.

    Et ultime chose, je dois avouer que je viens surtout pour les rencontres entre gens du métier... C'est pour nous, solitaires" l'occasion de croiser des "collègues" avec qui parfois on monte des projets... Certains connus que l'on retrouve avec plaisir, d'autres, inconnus que l'on découvre.

    La passion qui nous réunis est souvent fédératrice et permet là aussi de "belles rencontres" ou amitiés. C'est dans un Festival que j'ai croisé Millien avec qui j'ai lancé "W4" chez Soleil, trois albums...

    En tout cas on passe généralement un bon moment. Toujours ça de pris.

    Mais il m'est arrivé aussi de me faire chier au point de me demander ce que je faisais là, sans rencontrer de camarades dessinateurs avec qui me marrer, et là ce sont de grands moments de solitude.

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  3. Mais cela doit être quand même bien sympa de découvrir la France de cette manière, non ?
    Vous ( les auteurs ) avez parfois le temps de vous balader un peu ?

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