09 novembre 2007

Dans les bacs...

Deux albums au courrier ce matin. Merci Glénat. Et Patrick...

- Le tome 20 des Aigles décapitées dont j'ai déjà parlé...

Pas de surprise à la lecture: comme prévu, ça ronronne, c'est classiquement convenu, honnêtement fait et permet principalement de faire tourner le fond. Sans enthousiasme. Le 21 est déjà annoncé...

Étant encore partie prenante sur cinq tomes de la série, je suis un peu gêné aux entournures pour juger sereinement en prenant de la distance. Je me surprends parfois à imaginer ce qu'aurait donné la série si Kraehn en avait gardé les commandes...

- Et puis le bouquin de mon camarade Sylvain Vallée (vous trouverez son blog ici) abandonnant pour un temps le "Gil St André" du même Kraehn, série qui l'a fait connaître, pour entamer toujours chez Glénat une autre saga se passant cette fois avant et après l'Occupation, avec le scénariste Fabien Nury.

Concevoir une BD avec pour héros central un petit juif venu d'Europe de l'est en fuyant les pogroms, avant - par opportunisme et roublardise - de faire fortune en France dans les années troubles de la période 1930 - 1950, (résistant ou collabo ?) fallait oser !

Est-ce délibéré ? À la lecture de ce premier opus, leur "Il était une fois en France" fait immédiatement dans mon esprit écho au film de Sergio Leone, poussant la similitude jusqu'au physique de leur "héros" - Joseph Joanovici, sorte de "de Niro" hexagonal.

Oui, drôle de bonhomme que ce monsieur Joseph, petit gros au physique quelconque, immigré juif magouilleur et affairiste qui a réellement existé et dont Nury nous raconte le destin d'une façon romancée et très habilement, ma foi...

Certes, il faut parfois s'accrocher au début, car à force de flashbacks incessants (heureusement précisés et datés dans des cartouches) utilisés comme principe narratif récurrent on perd parfois un peu le fil, mais une fois pigé le truc et avec un peu d'attention à la lecture, ça fonctionne vraiment bien.

C'est très "cinéma", avec des fondus enchaînés et des retours en arrière, une mise en scène efficace pour une histoire passionnante.

Sur le plan graphique, Vallée a plutôt accentué un style un peu plus caricatural que d'habitude...

Classique, son trait se rapproche cette fois clairement du traité des illustrations en noir et blanc "Ventura, Blier, Lautner" de ses débuts, une série d'images cultes réinterprètées il y a quelques années et directement issues des "Tontons flingueurs" ou autre "Taxi pour Tobrouk", films cultes des années 50 et 60 qu'il apprécie tout particulièrement...

Bref, classique et sans esbrouffe, 54 planches dont on attend la suite avec impatience...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire